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Actualités 05/06/2014

Urgences : Marisol Touraine veut réduire le temps d’attente et améliorer l’accueil des patients

[Hopital.fr] – La ministre des Affaires sociales et de la Santé appelle à améliorer l'accueil des patients aux urgences en généralisant les "fast-tracks" (prises en charge rapides) et en adoptant dans chaque établissement une charte d'accueil du patient. Selon une étude, 20% des patients restent aux urgences plus de 4 heures.

Inaugurant le congrès Urgences 2014 qui se tient jusqu’au 6 juin à Paris, Marisol Touraine a prôné le développement des "fast-tracks" qui permettent à une infirmière de dispenser rapidement des soins simples aux patients qui ne sont pas les plus urgents, et qui n'ont pas besoin d'être hospitalisés.
Elle a aussi proposé "l'adoption par chaque service d'urgence d'une charte d'accueil avec des critères précis portant sur la qualité". Cette charte pourrait prévoir la réalisation d'un point de situation régulier, à intervalle fixe, par exemple toutes les heures, pour chaque patient. Elle pourrait également prévoir que chaque service dispose d'indicateurs sur les temps d'attente par secteur d'accueil.

La moitié des patients attendent moins de 2 heures

Selon une étude de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) auprès de toutes les structures d'urgence adultes et pédiatriques, 48% des patients restent moins de 2 heures aux urgences (puis sortent ou sont hospitalisés) et 20% y restent plus de 4 heures, a annoncé la ministre.
Elle a estimé que cette dernière situation restait donc très exceptionnelle, ce qui a provoqué un fort brouhaha dans l'assistance constituée de plusieurs centaines de professionnels de l'urgence.
La ministre a aussi précisé que 4% des patients restaient au-delà de 8 heures.

Les jeunes médecins urgentistes sont découragés

Une autre étude, celle-ci réalisée par  la commission Jeunes urgentistes de l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf) et portant sur les conditions de travail des médecins affichant moins de cinq ans d'ancienneté, aboutit à des résultats inquiétants.

Ainsi, pas moins de 87% des 108 urgentistes répondants envisagent déjà de changer de carrière malgré leur entrée récente dans la profession. À lire leurs commentaires, leurs trois sujets prioritaires de préoccupation concernent le temps de travail (70% d’entre eux travaillent plus de 50 heures par semaine), la pénibilité/retraite et la rémunération/formation.

 

Consultez notre dossier sur les urgences.

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