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Actualités 09/09/2014

Analyse en profondeur de la peau grâce à un appareil unique en France

[Réseau CHU] - Le CHU de Saint-Etienne est le seul établissement français à avoir acquis depuis fin mars 2014, un appareil d'Optical Cohérence Tomography (OCT HD).

Ce nouvel équipement vient compléter la plateforme d’imagerie du service de dermatologie - une des plus complètes d'Europe -déjà dotée de microscope confocale in et ex vivo, de dermoscope hyper HD et d'appareils photos 3D. Avec ce nouvel équipement, il est possible de réaliser une analyse microscopique de la peau dans des couches profondes jusqu’à 600 microns. L’épaisseur des tumeurs peut ainsi être mesurée ce qui facilite d’emblée l’orientation du patient vers le bon traitement.  

Des examens moins invasifs et plus efficaces

La microscopie confocale in vivo, utilisée désormais en routine par le service de Dermatologie du CHU de Saint-Etienne, est une technique encore peu développée en Europe où siègent cependant les principaux centres mondiaux de microscopie confocale. Elle permet de voir les cellules vivantes et sans nécessité de biopsie. Les structures de la peau sont éclairées par faisceau laser, dont la précision est de l’ordre du micron.

Cette technique a transformé les modalités diagnostiques et le bénéfice pour le patient est immédiat. Le dermatologue peut détecter ce qu’il ne voyait pas avant, de façon très précoce, avant que les premiers signes de la maladie ne se manifestent.

Les examens sont aussi moins invasifs : la biopsie n’est plus obligatoire pour vérifier certains diagnostics, ce qui évite au patient des cicatrices peu esthétiques.

Aujourd’hui, avec l’appareil OCT HD, l’examen permet une analyse des cellules, à une profondeur plus importante qu’en  microscopie confocale in vivo mais avec une définition un peu moindre.

Ce nouvel équipement vient donc compléter la microscopie confocale in vivo dès que la lésion se situe à plus de 100 µm de profondeur. Le dermatologue stéphanois peut donc passer d’un appareil à l’autre suivant les besoins.

Les bénéfices pour le patient sont considérables tant pour le diagnostic qu’en ce qui concerne la prise en charge chirurgicale. À l’examen, le spécialiste évalue la pertinence de l’intervention chirurgicale. Si cette dernière est nécessaire, l’ensemble du plateau technique confocal peut guider et contrôler la main du chirurgien en définissant les marges d’ablation. Les cicatrices sont moins importantes, ce qui est précieux lorsqu’il s’agit de tumeurs situées sur le visage, les paupières, les seins ou les organes génitaux notamment.

Des collaborations actives avec d’autres services

Très vite, l’équipement d’imagerie du service de Dermatologie du CHU a conduit à développer une collaboration avec des services de chirurgie (ophtalmologie, maxillo-faciale, générale et thoracique, gynécologie, neurochirurgie…), mais aussi de médecine (exploration fonctionnelle cardio respiratoire au sein de l’Equipe d’accueil SNA épis, réanimation, parasitologie, pneumologie...). Une consultation mixte dermato-ophtalmologique de microscopie confocale a été mise en place permettant de prendre en charge des pathologies complexes comme les tumeurs du bord libre de la paupière. Une consultation mixte de microscopie confocale des tumeurs pigmentaires génitales est en cours de création

Des perspectives très vastes et encore inexplorées

L’équipe médicale du service de Dermatologie, avec le Pr Frédéric Cambazard, chef du service, le Dr Jean-Luc Perrot et le Dr Bruno Labeille, dispose d’une compétence rare en France et en Europe. Les recherches effectuées en lien avec d’autres spécialités ont permis la réalisation de multiples publications dans des journaux scientifiques internationaux et de nombreuses communications lors de congrès internationaux. Ces travaux ont permis de tisser des liens avec des équipes de recherche allemandes, catalanes, italiennes et belges notamment.

L’équipe de Dermatologie travaille sur de nouvelles applications qu’elle partage avec d’autres praticiens. La microscopie confocale et l’OCT HD ouvre des perspectives de prises en charge insoupçonnées dans de nombreuses spécialités.

Une collaboration avec le Laboratoire Hubert Curien du Pôle Optique Rhône Alpes et le service de Dermatologie complète cette approche de l’imagerie dermatologique avec la spectrométrie Raman, source de plusieurs publications internationales et autre voie d’avenir majeure de l’imagerie dermatologique à laquelle les dermatologues du CHU de Saint-Etienne sont partie prenante.

 Article publié le 08/09/2014 sur www.reseau-chu.org 

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