Les conduites suicidaires sont à l’origine de près de 10 000 décès par an (3 695), soit trois fois plus que les accidents de la route. La France possède un taux de suicide supérieur à celui de la plupart de ses voisins, et se classe au 8^e rang sur 31 pays. 

Pourtant, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans son rapport de 2014 intitulé Prévention du suicide : l’état d’urgence mondiale, le suicide est évitable. Comment ? Par le biais de la restriction de l’accès aux moyens létaux, par la lutte contre l’alcoolisation ou encore par la prévention et le dépistage précoce de la maladie mentale… 

Développer la recherche

Pour lutter contre le fléau du suicide, des initiatives voient de plus en plus soule,t le jour. Ainsi, par exemple, la Fondation FondaMental vient de nouer un partenariat avec la SNCF et lance une Chaire d’excellence scientifique. L’ambition de cette chaire de recherche ? Mieux comprendre les mécanismes qui poussent au suicide et donc mieux prévenir les conduites à risque. 1000 patients présentant des idées suicidaires ou ayant fait une tentative de suicide seront recrutés dans cinq centres hospitaliers (CHRU de Montpellier, de Besançon, de Lille, HU Henri-Mondor et CHRU de Brest) et suivis sur 12 mois.

Dé-stigmatiser

La prévention passe aussi par la déconstruction de mythes ou d’idées reçues liés aux comportements suicidaires. Dans ce cadre, la Fédération de recherche en santé mentale – Nord Pas-de-Calais via ses études sur les suicides dans la région et son Papageno programme. L’objectif du programme ? Améliorer la qualité du traitement médiatique du suicide en vue de la prévention des conduites suicidaires. Les formations s’adressent aux journalistes en exercice (et aux étudiants) mais également aux professionnels de santé qui répondent aux questions des médias sur ce sujet.

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