Quelques chiffres. 37 % des médecins hospitaliers souhaiteraient améliorer le niveau d’information fait aux patients sur les effets secondaires ; 21 % des Français interrogés* pour le compte de l’Institut Curie aimeraient plus d’explications sur les traitements. Si le constat d’un déficit d’informations est partagé, les sujets scientifiques et médicaux à expliciter divergent. Ainsi, sur la thématique de la prévention et de la récidive, 33 % des Français attendent une communication enrichie (vs 9 % des médecins hospitaliers).

Besoin de pédagogie – et de soutien psychologique

En tout cas, 93 % des sondés attendent un discours plus pédagogiques.

Autre enseignement de l’étude : les Français semblent peu en demande d’une amélioration de l’information en matière d’impact économique (2 %), professionnel (1 %) et familial (2 %). 

En ville, les médecins font de leur mieux pour écouter, informer, expliquer. Ils citent, parmi leurs principales difficultés de communication, la gestion psychologique du patient (36 %). 26 % d’entre eux estiment être eux-mêmes insuffisamment informés sur les traitements en cancérologie. 

La communication digitale en première ligne

L’autre difficulté majeure pointée par les sondés est celle du manque d’interaction entre les malades : 86 % de nos concitoyens déclarent vouloir échanger et partager avec d’autres patients atteints du cancer.

Face à ces demandes, les établissements réagissent. A l’instar de ce que fait l’Institut Curie qui propose ainsi un dispositif d’information sur la mastectomie accessible librement sur Internet ainsi notamment qu’un portail baptisé myCurie.fr. « Pour être un véritable trait d’union entre le médecin spécialiste de l’hôpital et le patient, l’information doit être personnalisée, fiable et sécurisée. Pour cela, nous finalisons la première version d’un projet e-santé myCurie.fr, qui a été construit avec des patients afin de répondre au mieux à leurs attentes. Très vite, il nous faudra créer un pont avec le médecin traitant, car c’est un partenaire clé de la prise en charge », explique d’ailleurs sur egora.fr le Dr Livartowski, responsable du projet e-santé à l’Institut.

* Sondage « Observatoire Cancer 2015 » mené par Viavoice pour l’Institut Curie. 

> Pour en savoir plus, consultez notre dossier Cancer réalisé en partenariat avec l'INCa