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Actualités 05/10/2015

Cancer du sein : une consultation pour améliorer les modalités de dépistage

Cancer du sein
Les autorités sanitaires organisent, chaque année, une mobilisation nationale en faveur du dépistage du cancer du sein, « Octobre Rose ». Cette année, la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, Marisol Touraine, lance, avec l’Institut national du cancer (INCa), une enquête auprès des citoyens et des professionnels de santé. L'objectif? Faire progresser le dispositif de dépistage.

Stagnation du taux de participation au dépistage, préoccupations croissantes autour de la question du sur-diagnostic et du sur-traitement… le dépistage organisé du cancer du sein fait débat alors que la maladie a été responsable de 11 886 décès en France en 2012 et est la première cause de cancer sur le territoire. Sur les 48 800 nouveaux cas de cancers du sein identifiés chaque année, l'INCa estime d’ailleurs que 17 000 sont identifiés dans le cadre du dépistage organisé.

Une concertation « citoyenne et scientifique »

Aujourd’hui, et alors que le dépistage du cancer du sein est proposé de façon systématique en France à toutes les femmes de plus de 50 ans, quels que soient leurs antécédents médicaux ou familiaux, les autorités mettent en place une « concertation citoyenne et scientifique », impliquant « les premières concernées » - les femmes - et l'ensemble des acteurs du dépistage. 

Cette enquête, qui s’inscrit dans une démarche de démocratie sanitaire mais aussi de modernisation de l’action publique, prend d’abord – et jusqu’au 15 mars 2016 – la forme de « la mise en ligne d’un site visant à recueillir l’ensemble des contributions, www.concertation-depistage.fr ».  Il est aussi possible d’adresser sa contribution par courrier postal à l’Institut national du cancer.

Une plateforme, trois thématiques 

Trois grands thèmes sont débattus en ligne.

  • Le premier concerne les bénéfices et les limites du dépistage du cancer du sein car, observe l’INCa, « il est également important que chaque femme qui décide de ne pas participer au dépistage ait conscience des risques liés à ce choix. »
  • Deuxième thématique abordée, celle de l’organisation du dépistage. Si certaines femmes ne souhaitent pas se faire dépister, l’INCa note que « d’autres y renoncent par peur de l’examen ou des résultats, parce qu’elles ont eu une mauvaise expérience, pour des raisons pratiques ou encore parce qu’elles connaissent d’autres difficultés (financières ou linguistiques, par exemple)». Partages d’expériences, suggestions de points d’amélioration, idées pour favoriser l’accès au dépistage sont attendus sur la plateforme participative.
  • Le troisième axe de débat a trait aux objectifs de santé du programme de dépistage. Cela concerne les moyens d’améliorer l’offre de dépistage pour les femmes issues de milieux défavorisés, isolées géographiquement ou encore atteintes de handicap.

Un comité composé de chercheurs, de médecins, d’économistes rédigera, à partir des contributions recueillies, un rapport et des recommandations pour l’évolution de la politique de dépistage du cancer du sein. Remis à la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, le rapport donnera lieu à un plan d’actions.

Pour en savoir plus, consulter notre dossier Cancer

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