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Actualités 27/02/2015

Développement de l’ambulatoire : une accélération encore insuffisante ?

chirurgie ambulatoire
[hôpital.fr] - Alors que le taux de chirurgie ambulatoire en France est estimé à 44,7% en 2014, le gouvernement a fait le pari d’une pratique ambulatoire majoritaire dès 2016. Un objectif qui ne devrait pas être atteint avant 2018, selon un rapport.

Permettre au patient de rentrer chez lui le jour même de l’opération, voilà en quoi consiste la chirurgie ambulatoire. Avec 2,4 points de plus que l’an passé (42,3% en septembre 2013), le taux de chirurgie ambulatoire ne cesse de croître : « En six ans, la chirurgie ambulatoire a progressé significativement de dix points », s’est d’ailleurs félicité Jean Debeaupuis, le directeur général de l’offre de soins (DGOS).

Progression continue 

Si l’on regarde plus précisément le sujet des traitements contre le cancer, on s’aperçoit que l’ambulatoire représente désormais un cinquième des hospitalisations de court séjour. D’après le rapport 2014 de l’Institut national du cancer (INCA), les traitements du cancer en ambulatoire ont connu une progression de 28% en trois ans.  

Cette accélération s’explique notamment par des incitations tarifaires et l’innovation médicale. La suppression des bornes basses qui, jusque là, freinaient le développement de l’ambulatoire, la tarification unique entre la chirurgie ambulatoire et classique ainsi que la mise sous accord préalable (MSAP) ont encouragé la pratique.  Le progrès médical a aussi joué un rôle important dans cet élan, grâce notamment à une meilleure appropriation de la gestion des risques et de la maîtrise des suites opératoires. 

 

Un pari fait à la hâte ?  

« En 2016, une opération sur deux pourra être réalisée en ambulatoire », déclarait la  ministre de la Santé, Marisol Touraine, en 2014 dans une tribune desEchos. Rien n’est moins sûr selon l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) qui envisage cette perspective pour 2018 avec un taux de chirurgie ambulatoire compris entre 54,8% et 65%.

Et pour cause, des freins subsistent au premier rang desquels les disparités entre établissements (écart entre les établissements publics et privés, ou encore entre les CHU et les petits hôpitaux).

Organisationnels et humains, ces freins pourraient être levés si des moyens sont débloqués pour investir dans l’ambulatoire, affirment et réclament les hôpitaux.  

 

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