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Actualités 02/01/2012

Un surcoût de 700 millions pour les évènements indésirables associés aux soins


[hopital.fr] En 2007, 98.288 hospitalisations - soit 0,5% du total - ont donné lieu à une complication médicale liée aux soins, qui aurait pu être prévenue. Outre les conséquences pour le patient, une septicémie, par exemple, entraîne un surcoût moyen de 21.000 euros pour l'hôpital.

La première étude quantifiant les conséquences financières, pour les établissements hospitaliers, des évènements indésirables associés aux soins (EIS) vient d'être publiée par la Drees (direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques du ministère de la Santé) et l'Irdes (Institut de recherche et documentation en économie de la santé). Elle a pris en compte neufs "évènements indésirables nécessitant une attention particulière et sur lesquels il est possible d'intervenir en amont". Les cas étudiés résultent donc de soins inadaptés et non de l'évolution inévitable d'une maladie.

Parmi ceux-ci se trouvent les escarres liées à une position allongée prolongée, les suites de l'oubli d'un corps étranger pendant une procédure médicale, les septicémies post-opératoires ou encore les infections liées aux soins médicaux - sur un cathéter inséré dans une veine.
Ces évènements sont à l'origine de journées supplémentaires d'hospitalisation - neuf en moyenne, avec un maximum d'environ 20 jours pour une septicémie. Les plus nombreux sont les escarres, avec un total de 29.938 séjours hospitaliers leur faisant suite, tandis que l'oubli d'un corps étranger - quel qu'il soit - a été à l'origine de seulement 644 hospitalisations prolongées en 2007.

Ces séjours supplémentaires sont évidemment à l'origine de surcoûts pour les hôpitaux, liés également à la complexité et l'intensité des soins délivrés. Ainsi, les embolies pulmonaires et les thromboses veineuses profondes postopératoires entraînent des coûts comparables aux escarres - respectivement 4.300 et 5.612 euros en moyenne - pour un séjour deux fois plus court (5 jours contre 11,2 jours en moyenne).

Les désordres physiologiques et métaboliques postopératoires ont occasionné le surcoût le plus élevé en 2007 - 260 millions d'euros soit 40% du chiffre total. Avec les septicémies, les escarres ainsi que les embolies pulmonaires et les thromboses veineuses profondes, ils ont été à l'origine de plus de 90% du surcoût global observé.
En outre, cette estimation est probablement en dessous de la réalité, dans la mesure où les complications liées aux médicaments n'ont pas été prises en compte, faute de mesure standardisée. D'autre part, seuls les surcoûts engendrés pour les hôpitaux ont été chiffrés. Cela laisse de côté - entre autres - les conséquences économiques de la perte de journées de travail et de la dégradation de la qualité de vie.

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