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Actualités 19/12/2008

Santé mère-enfant : la France bien placée en Europe



[hopital.fr] L'organisation Euro-peristat, financée par l'Union européenne, publie un rapport comparatif très détaillé sur la santé de la mère et de l'enfant dans 26 pays. La France y figure en bonne place, même s'il reste encore d'importantes marges de progression.

Portant sur les données de l'année 2004, le rapport Euro-peristat couvre 25 pays membres de l'Union européenne, ainsi que la Norvège. Cette étude transnationale a été coordonnée par l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et par l'Institut de la santé et de la recherche médicale (Inserm), avec le concours de correspondants dans tous les pays concernés. Elle consiste à comparer une série de données nationales portant sur la santé et la prise en charge des femmes enceintes et des nouveaux-nés.
Il ressort des très nombreux tableaux et graphiques du rapport - plus de 200 pages de résultats - que la France est bien placée en la matière, sans occuper pour autant les tout premiers rangs. Il reste donc des marges de progression importantes en la matière.
La France présente, par exemple, un taux de mortalité néonatale (dans les 27 jours suivant la naissance) de 2,6 pour 1.000 naissance vivantes, ce qui situe note pays dans la tête du classement, derrière la Suède, la Finlande, la Norvège, Chypre, le Luxembourg et la République Tchèque. Au sein de l'Union, ce taux oscille entre 1,6 et 5,7.

De même, le taux de mortalité maternelle est de 7,0 pour 100.000 naissances, ce qui le situe plutôt dans le haut d'une fourchette européenne qui va de 0 à 29 décès pour 100.000 naissances. Les comparaisons entre des ratios aussi faibles doivent toutefois être interprétées avec prudence, compte tenu du faible nombre de naissances dans certains petits pays de l'Union européenne.
Autre exemple de cette nécessité d'interpréter prudemment les résultats : en données brutes, la France présente le taux de mortinatalité (enfants morts nés) le plus élevé d'Europe, avec 9,1 enfants morts nés pour 1.000 naissances. Mais ce résultat tient, pour une bonne part, à un biais méthodologique. Ainsi que l'explique l'Inserm, le taux français "s'explique en grande partie par une activité de dépistage des anomalies congénitales et la pratique d'interruptions médicales de grossesse (IMG) relativement tardives". En d'autres termes, les statistiques françaises ne permettent pas de distinguer les enfants morts nés des IMG.
En dépit de ces difficultés méthodologiques, il n'en reste pas moins que l'étude Euro-peristat fournit un portrait précis et détaillé de la santé de la mère et du jeune enfant, dans lequel la France la France occupe une place de choix.

Pour plus de renseignements (en anglais) :
http://www.europeristat.com/bm.doc/european-perinatal-health-report-2.pdf

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