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Actualités 06/02/2014

Réadaptation cardiaque après un infarctus : de nombreuses disparités existent en France

Hall hôpital
[Hopital.fr] - D’après une étude nationale publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), après un infarctus du myocarde, la proportion de patients qui bénéficient d’une réadaptation cardiaque est très variable en France. Les hommes jeunes seraient privilégiés.

Selon l’étude publiée le 4 février 2014 dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), dans les suites d'un infarctus, environ un tiers des patients ont été hospitalisés en SSR (soins de suite et réadaptation) en 2011. Cependant, ils n'étaient que 22,7 % à l'être pour réadaptation cardiaque, alors que le bénéfice de celle-ci après un infarctus du myocarde (IDM) n’est plus à démontrer. Les autres 10 % étaient hospitalisés en SSR pour une autre finalité. Mais il est important de préciser que ces proportions varient en fonction de l'âge, du sexe et de la localisation géographique. 

L’âge et le sexe : 2 facteurs déterminants

Alors que 36,6 % des victimes d'IDM sont âgés de plus de 75 ans, cette tranche d’âge ne représente que 11,7 % des patients admis en réadaptation cardiaque. En revanche, les patients âgés de 18 à 45 ans représentent 40,6 % des patients en réadaptation cardiaque. Et, sans tenir compte de l’âge, les hommes sont deux fois plus nombreux que les femmes en réadaptation cardiaque.  

Autre point intéressant : les patients provenant de centres hospitaliers régionaux ou universitaires (CHR ou CHU) ont plus souvent recours à la réadaptation cardiaque que la moyenne, soit 28,3 %, tout comme ceux provenant d'unités de soins intensifs (25,1 %).

Une importante variation selon les régions

D'une région à l'autre, le recours à la réadaptation cardiaque peut aussi varier considérablement, de 10,1% en  Champagne-Ardenne à 36,6 % dans le Centre. "Cette hétérogénéité pourrait être liée à la variabilité des pratiques, ainsi que des lits ou places en SSR cardiologique dans les régions", commentent les chercheurs. La distance entre le centre de SSR et le domicile peut également avoir un impact défavorable.

En conclusion, les auteurs de cette étude recommandent aux pouvoirs publics de lancer une réflexion sur "les moyens d'assurer une meilleure couverture de la réadaptation cardiaque dans le pays". 

 

Consultez notre dossier sur les Maladies cardiovasculaires

 

Voir aussi :

Arrêt cardiaque en dehors de l'hôpital: 7% de survie (étude française)

Infarctus, une course contre la montre et pour la vie

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