La Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) vient de publier un bilan d'étape qui atteste le "rythme satisfaisant dans la mise en œuvre du programme" Handicap. Ce dernier, annoncé en 2008 par le président de la République, prévoit la création sur cinq ans (2008-2012) de 41.450 places dans les structures d'accueil et d'accompagnement pour personnes handicapées et de 10.000 places en établissements et services d'aide par le travail (ESAT). Selon la CNSA - qui gère l'instruction des dossiers et la répartition des crédits -, le plan est aujourd'hui "bien engagé" et ses objectifs "sont en voie d'être atteints".

Au 31 décembre 2009, sur les 18.858 places notifiées (soit 45,5% du total) 15.240 avaient fait l'objet d'une autorisation administrative, dont 9.099 étaient déjà ouvertes. Les places autorisées en 2008-2009 se répartissent à parts quasi égales entre enfants et adultes handicapés. Près de la moitié d'entre elles est allouée aux personnes victimes de troubles ou handicaps mentaux : déficiences intellectuelles et psychiques, troubles de la conduite et du comportement, autisme...
L'attribution, par anticipation, des enveloppes de financements 2010-2012 a permis d'accélérer de façon significative la création de ces nouvelles places. À cette fin, les préfets de région ont reçu 629 millions d'euros de crédits de l'assurance maladie, sur un total prévu de 1,25 milliard d'euros pour la durée du plan. Les services d'accompagnement pour la scolarisation des enfants (services d'éducation spécialisés et de soins à domicile, ou Sessad) et les établissements pour adultes (foyers d'accueil médicalisé et maisons d'accueil spécialisées) ont bénéficié de la priorité dans cette première allocation des places.

Le programme national attache une importance particulière à deux autres types de handicap. Le premier concerne les personnes handicapées vieillissantes, "en raison de l'augmentation spectaculaire de leur espérance de vie". L'enjeu est de créer des places ou des structures adaptées à des personnes handicapées de plus de 60 ans, mais qui ne peuvent rejoindre une maison de retraite ordinaire. La seconde catégorie regroupe un certain nombre de handicaps spécifiques, qui nécessitent des prises en charge adaptées. C'est le cas, par exemple, des adultes polyhandicapés, des personnes aveugles ou malvoyantes avec un handicap associé, ou encore des enfants atteints d'autisme.

L'ensemble du bilan est disponible sur le site de la CNSA.