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Actualités 03/09/2013

Mères et enfants en prison: plusieurs recommandations sur le plan sanitaire (CGLPL)

Mère détenue et prise en charge sanitaire
[APM] - Le contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL), Jean-Marie Delarue, a formulé plusieurs recommandations sur les enfants en prison et leurs mères détenues concernant notamment leur prise en charge sanitaire, dans un avis publié mardi au Journal officiel.

Pour cet avis de huit pages, il a visité depuis 2008 26 des 29 prisons qui comptent des places de nurserie. Il a également mené trois enquêtes sur place à la suite de saisines de mères dans les nurseries du quartier de la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne), du centre pénitentiaire de Toulouse-Seysses et du centre pénitentiaire des femmes de Rennes.
Il rappelle qu'il avait déjà évoqué ce thème dans son rapport annuel de 2010, sans qu'aucune évolution en la matière ne soit intervenue depuis.
Outre plusieurs mesures d'ordre notamment matériel comme l'aménagement des cellules, le contrôleur général plaide pour que la mère puisse s'entretenir librement (au téléphone) avec le médecin qui suit son enfant, l'accompagner aux consultations médicales au-dehors, et être présente en cas d'hospitalisation, "autant que l'hôpital le permet".
Il estime que des conventions doivent être passées avec les services de protection maternelle et infantile (PMI) "pour stabiliser les conditions de [leurs] intervention[s] et en assurer la régularité, parfois insuffisante".
Concernant les soins après accouchement, le contrôleur général juge préférable la venue d'un gynécologue en prison à une "extraction souvent entachée d'aléas et souvent humiliante (menottes et chaînes; présence de surveillantes durant les soins)".
Il plaide pour la transposition "ailleurs" de l'unité mobile de Fleury-Mérogis qui intervient dans le domaine sanitaire, celui du développement de l'enfant et pour les démarches administratives.
Il recommande que, dans ces quartiers "nurserie", une approche pluridisciplinaire soit privilégiée et qu'y soient affectés des personnels de surveillance ayant reçu une formation particulière (par exemple pour appréhender une mère qui allaite, etc.).

logo APM (Agence de Presse Médicale)

 Article publié le 02/09/2013

mh/ab/APM polsan
redaction@apmnews.com

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