• Twitter
  • Facebook
Actualités 24/09/2012

Marisol Touraine dérembourse les pilules de troisième génération


[APM] La ministre des affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine, a annoncé mercredi soir dans un communiqué sa décision de procéder, à compter du 30 septembre 2013, au déremboursement des pilules de troisième génération qui étaient prises en charge par l'assurance maladie, à la suite d'un avis défavorable de la Commission de la transparence (CT).

Comme l'avait révélé l'APM cet été, la CT a estimé fin juin dans un avis provisoire que le service médical rendu (SMR) des pilules contraceptives de troisième génération (à base des progestatifs désogestrel, gestodène ou norgestimate) était insuffisant en raison d'une augmentation du risque de thrombo-embolisme veineux par rapport aux pilules de deuxième génération.
La CT, qui avait été saisie sur ce dossier fin 2011 par la direction générale de la santé (DGS), devait entendre mercredi les laboratoires pharmaceutiques qui souhaitaient être auditionnés. La décision de la ministre a donc été prise dans la foulée de la confirmation de l'avis provisoire de juin.
Selon le Vidal 2012, une vingtaine de contraceptifs de troisième génération sont remboursés sur la cinquantaine qui sont commercialisés. Le remboursement de représentants de cette classe de pilules est récent puisqu'il a débuté il y a seulement trois ans, rappelle-t-on.
Dans son communiqué, la ministre explique que la CT "a notamment relevé un risque de complications thrombo-veineuses (les phlébites) deux fois plus élevé que chez les femmes sous pilule de deuxième génération. Ce risque reste toutefois très faible, de trois à quatre cas pour 10.000 utilisatrices".
Toutefois, la ministre, qui endosse les arguments de sécurité sanitaire avancés par la CT, ne mentionne pas une quelconque saisine de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) ou de l'Agence européenne du médicament (EMA) au sujet du rapport bénéfices/risques -et donc du maintien sur le marché- des pilules contraceptives de troisième génération, note-t-on.
Marisol Touraine ajoute qu'"une période d'adaptation sera laissée aux femmes utilisant ces pilules, afin qu'elles puissent, avec leur médecin, et au moment du renouvellement de leur prescription, choisir un autre mode de contraception, remboursé si elles le souhaitent".
Article publié le 20/09/2012

eh/eh/APM polsan
redaction@apmnews.com

Haut de page
  • Twitter
  • Facebook