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Actualités 29/08/2011

Les problèmes de cœur des femmes


[hopital.fr] Alors que se tient actuellement à Paris le Congrès européen de cardiologie, les cardiologues tirent la sonnette d’alarme devant la recrudescence des maladies cardiovasculaires chez la gent féminine.

Les maladies cardiovasculaires sont aujourd’hui la première cause de mortalité chez les femmes : 31,7 % de décès contre 26,4 % chez les hommes. Pendant longtemps, le problème est resté inaperçu car les décès, liés à un infarctus ou un accident vasculaire cérébral (AVC), survenaient très tardivement. En effet, jusqu’à la ménopause, les femmes sont –ou plutôt étaient –  relativement bien épargnées, les œstrogènes jouant un rôle protecteur. 

Mêmes facteurs de risques que les hommes

Car, aujourd’hui, on constate un important rajeunissement des femmes qui font un infarctus du myocarde. Ce « rajeunissement » vient du fait que les femmes cumulent dorénavant les mêmes facteurs de risques que les hommes : stress professionnel, sédentarité, surpoids, alcool et, surtout, tabac. L’alerte lancée aujourd’hui par les cardiologues n’est pas sans rappeler celle des pneumologues, effrayés par la multiplication des cancers du poumon féminins, pourtant moins nombreux.  

L’explosion du tabagisme chez les (jeunes) femmes les expose à un risque cardiovasculaire multiplié par trois à partir de 3 ou 4 cigarettes par jour. De plus, l’association entre le tabagisme et la prise d’une pilule contraceptive est particulièrement nocive. On estime que cette association multiplie par vingt le risque de développer une maladie cardiovasculaire.

Pourquoi une prise en charge souvent si tardive ?

Les infarctus sont souvent diagnostiqués et pris en charge plus tardivement chez les femmes que chez les hommes. Dans l’imaginaire collectif, un accident cardiaque est quelque chose de typiquement masculin. Les gens n’imaginent pas que cela peut toucher une femme. Du coup, quand un accident arrive, les témoins mettent du temps à appeler les secours.

Pour les cardiologues, ce retard s’explique aussi par le fait que les signes d’un infarctus ne se manifestent pas toujours de la même façon chez les femmes. Bon nombre d’entre elles ne présentent pas toujours cette douleur thoracique serrant comme un étau qui est très évocatrice. L’infarctus peut très bien se manifester chez les femmes par des sueurs, des palpitations, des douleurs digestives, une envie de vomir… Face à ces signes, l’entourage, mais aussi parfois le médecin, ne pensent pas  toujours spontanément à un problème cardiaque, ce qui peut entraîner un retard, parfois très problématique, dans les soins.

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