Le directeur général de la santé (DGS), Didier Houssin, et la directrice générale de l'Institut de veille sanitaire (InVS), Françoise Weber, organisent mercredi un point presse sur le thème "l'épidémie de rougeole explose, entraînant une augmentation des hospitalisations et des formes sévères".
 
 Dans son communiqué, Nora Berra rappelle que 5.021 cas ont été déclarés en 2010 en France contre 1.544 en 2009 et une quarantaine en 2006 et 2007. Sur les deux premiers mois de 2011, il y a déjà eu 3.400 cas détectés.
 
 "Il faut sortir des clichés et rappeler aux Français que la rougeole est une infection grave, qui peut être lourde de conséquences et même mortelle", déclare Nora Berra.
 
 En 2010, la maladie a provoqué huit encéphalites infectieuses ou post-infectieuses dont deux conduisant à un décès, et près de 1.500 cas ont été hospitalisés.
 
 Nora Berra souligne que les formes les plus compliquées de l'infection interviennent plus fréquemment chez les enfants de moins de 1 an et les adultes de plus de 20 ans.
 
 "La recrudescence de cette maladie est principalement liée à une couverture vaccinale encore insuffisante en particulier chez les adolescents et les jeunes adultes non vaccinés", signale le secrétariat d'Etat à la santé, qui rappelle que tout enfant devrait avoir reçu deux doses du vaccin ROR (rougeole-oreillons-rubéole) à l'âge de 24 mois. La vaccination est recommandée en rattrapage chez les sujets âgés de plus de 2 ans ou nés après 1980 qui ne seraient pas vaccinés.
 
 "J'appelle les jeunes de 20 à 30 ans et les parents d'enfants jusqu'à 18 ans à faire, sans délais, un effort collectif et individuel de vaccination. C'est seulement grâce à cette prise de conscience et à cet effort que les épidémies et les cas de rougeole pourront disparaître", déclare Nora Berra.
 
 Il est estimé qu'il faut atteindre un taux de couverture vaccinale de 95% pour interrompre la circulation du virus.
 

  23/03/2011

eh/ab/APM polsan
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