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Actualités 23/01/2012

La consommation de psychotropes en France


[hopital.fr] L’Agence française de sécurité sanitaire des produits sanitaires (Afssaps) vient de publier un état des lieux de la consommation des benzodiazépines en France qui montre que, depuis 10 ans, leur consommation se stabilise voire diminue. Néanmoins, elle reste conséquente – et risquée.

Xanax, Lexomil, Rivotril, Seresta, Stilnox, vous connaissez sans nul doute ces médicaments. Il s’agit en fait de benzodiazépines.

Des indications diverses

Commercialisées depuis les années 60, les benzodiazépines et apparentées sont des molécules qui agissent sur le système nerveux central. Les 22 benzodiazépines actuellement commercialisées en France sont indiquées dans le traitement de l’anxiété, des troubles du sommeil, de l’épilepsie ou des contractures musculaires douloureuses.

Quelle consommation ?

En 2009, des données européennes plaçaient la France au deuxième rang des pays  européens consommateurs d’anxiolytiques (après le Portugal) et d’hypnotiques (après la Suède). Il faut dire que, chaque année, un Français sur cinq consomme au moins une benzodiazépine ou une molécule apparentée. Pourtant, la consommation individuelle de benzodiazépines anxiolytiques a diminué en France en moyenne de 1,8% par an depuis 2002.

Dans 60 % des cas, le consommateur est une femme et, dans la majorité des cas, le prescripteur est un médecin généraliste.

Des risques indéniables

La consommation de benzodiazépines expose à des troubles de la mémoire et du comportement. Ces risques sont accrus chez le sujet âgé. Quel que soit l’âge, l’usage de benzodiazépines expose aussi à un risque d’abus et de dépendance psychique et physique, avec un syndrome de sevrage à l’arrêt du traitement. La consommation de psychotropes augmente également le risque d’accident de la route.

Différentes études suggèrent l’existence d’un lien entre benzodiazépines et démence. Mais les résultats de ces études ne sont pas concordants.  Il s’agit donc de rester prudent.

A la lumière de ces nouvelles informations, l’Afssaps a indiqué souhaiter « renforcer les mesures déjà initiées afin de favoriser le bon usage des benzodiazépines et en proposer de nouvelles ». Ces mesures pourront être d’ordre réglementaire en encadrant davantage les conditions de prescription et de délivrance. Les mesures d’information e le grand public seront poursuivies.

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