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Actualités 22/11/2011

Haro sur la dépigmentation volontaire


[hopital.fr] L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFFSSAPS) publie un rapport d’expertise sur les produits de dépigmentation et lance une campagne nationale d’information sur les risques liés à ces produits.

La dépigmentation volontaire est généralement utilisée par des personnes d’origine africaine qui souhaitent éclaircir leur peau. Cette pratique repose sur l’usage de produits détournés de leur usage thérapeutique ou de produits illicites qui sont appliqués, une ou plusieurs fois par jour, sur tout ou partie du corps.

L’AFSSAPS et la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ont analysé plus de 160 produits : en 2010, 40 % des produits de dépigmentation mis en vente sur le marché ne correspondaient pas à la réglementation et étaient, de fait, nuisibles pour la santé.  

Les crèmes, gels, laits utilisés contiennent des dermocorticoïdes, de l’hydroquinone voire des dérivés mercuriels, trois substances interdites dans les cosmétiques éclaircissant la peau. Il peut également s’agir de médicaments détournés de leur effet thérapeutique.

Les risques des produits dépigmentants illicites sont surtout cutanés : infections, vergetures, atrophie, acné, etc. Selon plusieurs études, 60 à 70 % des utilisatrices souffriraient d’effets nocifs cutanés. D’autres complications sont aussi possibles comme l’hypertension artérielle, le diabète, les problèmes neurologiques et rénaux. Pourtant, depuis 2004, seules 13 déclarations d’effets indésirables ont été faites pour deux hospitalisations.

Devant l’ampleur du phénomène social, publicitaire et sanitaire, l’AFFSAPS a choisi de mettre en place une campagne nationale d’information qui s’adresse aux utilisateurs mais aussi aux professionnels de santé. Cette campagne vise à présenter les risques des produits de dépigmentation et à inciter les utilisateurs à déclarer les effets indésirables.   

Les produits dangereux sont ceux qui sont vendus à la sauvette, dont l’étiquetage ne mentionne pas le détail de la composition ou qui mentionne des substances comme l’hydroquinone, les dermocorticoïdes ou des dérivés mercuriels. Les produits vendus légalement comme les médicaments et les préparations réalisées par un pharmacien ou encore les cosmétiques éclaircissants unifiants ou anti-tâche ne sont pas concernés.  

Plus d'informations : http://www.afssaps.fr/Infos-de-securite/Communiques-Points-presse/Mise-en-garde-sur-les-risques-lies-a-la-pratique-de-depigmentation-volontaire-de-la-peau-Communique

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