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Actualités 11/07/2011

FIV : 70 % des couples deviennent parents


Quelles chances les couples infertiles ont-ils d'avoir un enfant lorsqu'ils se lancent dans ce parcours du combattant qu'est la fécondation in vitro (FIV) ? Eléments de réponse dans une publication du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de juin 2011.

Le recours à l’assistance médicale à la procréation (AMP) s’est largement développé. L’activité de l’année 2008 a permis la naissance de plus de 20 000 enfants. La seule technique de la FIV a, elle, donné lieu à la naissance de 1,8 % des enfants français de cette même année.

Une étude de cohorte rétrospective a été menée dans huit centres d’assistance médicale à la procréation. Les chercheurs de l'Institut national d'études démographiques (Ined), de l'unité 1018 de l'Inserm, de l'université Paris-Sud et de l'Institut mutualiste Montsouris se sont penchés sur 6502 couples ayant réalisé une première ponction d'ovocytes entre 2000 et 2002.
 
Les chercheurs ont réalisé une enquête postale entre 2008-2010 pour savoir où en étaient ces couples. Les résultats, qui sont a pondéré en raison de la présence de non-répondants - montrent que 70% d'entre eux ont eu l'enfant espéré, même si ce n'est pas uniquement grâce à la FIV. Des taux rassurants pour des couples en souffrance devant leur infertilité.

Dans la cohorte étudiée, les femmes étaient âgées en moyenne de 33 ans et les hommes de 36. 41 % des couples ont obtenu une naissance consécutive aux FIV réalisées dans les centres d’inclusion. La naissance est survenue suite à la première tentative pour 51 % d’entre eux, après la deuxième pour 26 %, après la troisième pour 13 % et après la quatrième pour 10 %.

De la notion de succès d’une FIV à celle de projet parental

Mais que se passe-t-il pour les 59 % de couples partis du centre d’inclusion sans avoir eu d’enfant ?
 Comme le soulignent les auteurs de l’étude, « une fois le traitement arrêté, si celui-ci n’a pas permis la naissance de l’enfant désiré, se pose la question du devenir à long terme du projet parental. »

Parmi ces couples, 49 % ont réalisé ailleurs leur projet d’enfant avec un délai médian entre le début de la recherche de grossesse et l’arrivée de l’enfant dans le foyer de sept années. Les couples ont eu leur enfant en adoptant dans 19 % des cas, après une conception naturelle pour 18 % d’entre eux ou suite à de nouveaux traitements après avoir quitté le centre d’inclusion dans 12 % des cas. 2 % des femmes ont réalisé leur projet d’enfant avec un autre conjoint.

Parmi les couples vivant toujours ensemble lors de l’enquête et n’ayant pas encore réussi à réaliser leur projet parental, 35 % ont déclaré que leur projet était toujours en cours, 14 % cherchaient à adopter, 16 % espéraient une grossesse naturelle. Dans 2 % des cas, une grossesse était en cours.

Les auteurs de l’étude souligne l’originalité de leur démarche en ces termes : « La notion de succès a été remplacée par celle de « projet parental » en incluant les différentes modalités tant médicales que sociales et naturelles qui peuvent mener à sa réalisation. Une telle approche met en évidence l’apport important du traitement par FIV pour ces couples mais fait également apparaître que la FIV n’est pas l’ultime « chance » de ces couples […] ».

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