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Actualités 02/08/2012

Consommation de médicaments : la fin de l’exception française


[hopital.fr]Longtemps considéré comme le plus gros consommateur de médicaments, la France se situe dans une moyenne européenne depuis 2011. C’est le rapport d’une étude publiée par les laboratoires de recherche (LIR), un think-tank associé à seize laboratoires pharmaceutiques.

Cette étude a été réalisée sur 7 pays européens : l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, l’Italie, les  Pays-Bas, le Royaume-Uni et dont la France. Elle compare les volumes de consommation de médicaments dans huit classes thérapeutiques majeures : antibiotiques, anxiolytiques, anti-dépresseurs, anti-ulcéreux, hypolipémiants,  anti-hypertenseurs, anti-diabétiques et anti-asthmatiques ; cette consommation a été calculée par classe thérapeutique, pour 1000 habitants sur 12 ans de 2000 à 2011.

Les résultats  l’étude :

La France présente un taux d’évolution plus faible que celles de ses pays voisins et donc une consommation plus modérée. En effet, dans les domaines du diabète, du cholestérol, de l’hypertension artérielle (HTA) et de la dépression, l’étude montre que les autres pays européens ont très largement rattrapé la France en matière de consommation.

Aujourd’hui, elle se situe dans la moyenne européenne pour ces huit classes citées. En 2000, alors 3ème plus gros consommateur concernant 7 sur 8 des classes thérapeutiques. Actuellement, la consommation française reste importante pour 2 des ces classes : les antibiotiques et  les anxiolytiques. En revanche, elle a nettement diminué pour ce qui concerne les anti-dépresseurs, les anti-ulcéreux, les hypolipémiants, anti-hypertenseurs, anti-diabétiques.

En Europe, La Grande Bretagne et L’Allemagne montrent quant à elles une rapide augmentation de leur consommation. D’une manière générale,  la diminution des autres pays européens est bien plus lente que celle de la France.

Comment cela peut-il s’expliquer ?

 Selon Pierre Chawahkilian, expert en consommation des médicaments et coauteur de l’étude « De précédents travaux nous avaient permis d’observer que le traitement de pathologies comme les maladies cardio-vasculaires, la dépression, l’asthme ou le diabète en France était supérieur et plus proche des besoins de la population que dans un pays comme le Royaume-Uni ».

Ces résultats peuvent aussi s’expliquer par le fait que la politique du juste usage du médicament  mise en place depuis 10 ans par les Laboratoires Internationaux de Recherche influence désormais les comportements quant à une consommation excessive et probablement inappropriée.

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