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Actualités 20/08/2015

Bloc opératoire : la musique réduit le stress des chirurgiens, pas les tensions

Nombreux sont les chirurgiens qui, de par le monde, opèrent en musique. Selon une très sérieuse étude américaine, ceux-ci auraient un geste plus rapide et plus précis que leurs confrères non mélomanes. Mais si la musique adoucit donc le stress des praticiens, elle n’enlève pas forcément les tensions au sein des équipes - faute d’une communication satisfaisante.

Qu’ils écoutent du rock ou du classique, les chirurgiens adeptes du travail en musique – moins stressés – ont un geste particulièrement rapide et précis.  C’est ce que révèle une étude publiée, le 10 juillet,  dans l’Aesthetic Surgery Journal.

Des chirurgiens moins stressés

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs de la faculté de médecine de l’université de Gavelston (Etats-Unis) ont demandé à 15 plasticiens de refermer des incisions pratiquées sur des pieds de porc. Ils ont notamment mis en évidence que le temps nécessaire pour réaliser une suture est, en moyenne, 7 % plus court lorsque le chirurgien préfère pratiquer en musique.  

Une communication brouillée

La musique adoucit bien les mœurs, on dirait ? Pas si sûr en réalité, comme le laissent apparaître des travaux parus dans le Journal of Advanced Nursing du 4 août dernier.

Des chercheurs du département de chirurgie de l’Imperial College de Londres ont filmé une vingtaine d’opérations dont certaines en musique.  L’objectif ? Analyser la communication verbale et non-verbale du personnel médical et paramédical. 

Les résultats des 35 heures cumulées d’enregistrement montrent que les répétitions des demandes sont cinq fois plus fréquentes avec la présence d’un fond musical. Elles sont d’ailleurs génératrices de tensions et de frustrations au sein des équipes. De plus, les auteurs de l’étude constatent que les chirurgiens seniors ont plus souvent le dernier mot quant au choix des morceaux que les personnels infirmiers. 

Pour Sharon-Marie Weldon, dans un article paru sur le site de BBC News, une des auteurs de l’étude, « il serait souhaitable que les choix musicaux fassent davantage  l’objet de discussions ou de négociations au sein des équipes, notamment concernant la nature et le volume sonore des morceaux ». 

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