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La politique culturelle mise en œuvre pour l’hôpital


Depuis un certain temps, des CHU – en raison de leur taille – et des hôpitaux psychiatriques – en raison des liens établis entre santé mentale et pratique artistique – montaient des événements culturels. Les ministères concernés ont alors décidé de donner une dimension nationale à ces relations entre culture et hôpital.

La convention de 1999

Cela s’est traduit par une convention entre le ministère de la Santé et le ministère de la Culture, la convention du 4 mai 1999. Celle-ci fixe le cadre d’un dispositif décentralisé reposant sur un partenariat entre les Directions régionales des affaires culturelles (DRAC) et les Agences régionales d’hospitalisation (ARH), devenues en 2009 les Agences régionales de santé (ARS). Grâce à cette convention, un programme à financements tripartites entre hôpitaux, ARS et soutiens privés organisés en Cercle des partenaires a pu être mis en œuvre. La convention met en place 3 actions.

D’abord, elle favorise les jumelages entre les hôpitaux et leur réseau culturel de proximité (bibliothèque, musée, conservatoire de musique, château, etc.). Ainsi dès 2003, l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille et le Théâtre du Merlan, scène nationale ont conclu un accord. Plusieurs équipes artistiques ont été sélectionnées pour élaborer un projet mêlant les arts vivants (théâtre, poésie, arts plastiques). A Lyon, le musée Gadagne, musée d’histoire de la ville, et l’hôpital Debrousse (devenu l’hôpital Femme, Mère, Enfant), établissement pédiatrique des Hospices civils de la ville ont mis en place, dès 2001, une action intitulée « L’hôpital et la ville ». Son principe ? Proposer aux enfants hospitalisés, qui ne connaissent pas toujours bien leur ville, une balade dans Lyon grâce à une mallette multi-sensorielle. En tout, ce sont plus de 400 jumelages qui ont été montés depuis 1999.

La convention favorise aussi la lecture. Une étude sur les pratiques de lecture et un livret de recommandations ont été publiées. Les médiathèques municipales sont largement sollicitées et le développement de bibliothèques au sein des établissements de soins est fortement soutenu. A Paris,  il existe un réseau de 21 médiathèques gérées par des bibliothécaires professionnels et complété par 17 points de lecture gérés par des bénévoles. Ce réseau est coordonné par le centre Inter-médiathèques. L’objectif de cette promotion de la lecture est d’ « opposer à l’immobilité du lit d’hôpital le mouvement de l’imaginaire ». Au CHU de Grenoble et dans la maison de retraite de Saint-Ismier rattachée au CHU, depuis 2005, on intègre l’hôpital au cœur des manifestations littéraires locales comme au festival « Ecrivains en Grésivaudan » par exemple. Cela se traduit par des lectures théâtralisées données par des comédiens professionnels dans les espaces d’attente ou des rencontres avec des auteurs ou encore des prêts d’ouvrages. La grande manifestation « Lire en fête » permet aux deux ministères – de la Santé et de la Culture – de s’associer pour reconduire, depuis plusieurs années, l’opération « Lire en fête à l’hôpital et en clinique » à laquelle les services hospitaliers participent activement.

Enfin, est mise en place la fonction de responsable culturel, nouveau métier de la culture exercé au sein des hôpitaux. Le responsable culturel met en œuvre des politiques culturelles intégrées dans la stratégie des établissements hospitaliers.

Le renforcement de la convention

Le protocole d’accord du 10 janvier 2006 entre les deux ministères et le Cercle des partenaires vient consolider l’engagement du Cercle de soutenir les jumelages.

Le 6 mai 2010 a signée la convention « Culture et santé » qui étend le dispositif aux établissements médico-sociaux, à titre expérimental.

Une convention culture s’est alors développée au sein de la conférence des directeurs généraux de CHU.

Dernière modification le 07/04/2015

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