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Grossesse
Les services de maternité sont classés en quatre niveaux, selon leur activité, leur degré d'équipement et le type d'interventions qu'ils peuvent assurer :
Centre périnatal de proximité : il ne prend pas en charge les accouchements, mais assure uniquement des activités pré et post-natales (préparation et suivi de la naissance). Il bénéficie de l'appui d'un établissement de santé pratiquant l'obstétrique (c'est-à-dire réalisant les accouchements), qui met à disposition des sages-femmes et au moins un gynécologue obstétricien. Le centre périnatal de proximité peut ainsi assurer les consultations pré et post-natales, les cours de préparation à la naissance, l'enseignement des soins à donner aux nouveau-nés et les consultations de planification familiale.
Maternité de niveau I : dispose d'une unité d'obstétrique. Elle prend en charge les grossesses normales et assure les accouchements simples.
Maternité de niveau II : dispose d'une unité d'obstétrique et d'une unité de néonatalogie.
Elle prend en charge des grossesses à risque modéré et des nouveau-nés nécessitant une surveillance particulière. Elle peut disposer de lits de soins intensifs mais ne fait pas de soins en réanimation.-
Maternité de niveau III : dispose d'une unité d'obstétrique, d'une unité de néonatalogie et d'une unité de réanimation néonatale. Elle prend en charge les grossesses à haut risque et les nouveau-nés présentant des détresses graves.
La déclaration de naissance, qui doit intervenir dans les trois jours suivant la naissance, est faite par une personne responsable de l'état civil à l'hôpital. S'il s'agit de votre premier enfant, vous pouvez remettre à cette personne une déclaration de choix du nom de famille que portera votre enfant, établie conjointement avec le père de celui-ci.
La date et l'heure de sortie vous seront indiquées par le pédiatre et la sage-femme (la sortie intervient habituellement 72 heures après l'accouchement).
Votre dossier médical restera à l'hôpital, mais un compte-rendu sera adressé au médecin, pédiatre ou gynécologue que vous aurez désigné.
Avant de quitter la maternité, n'oubliez pas de prendre votre rendez-vous de consultation post-natale, 6 à 8 semaines après l'accouchement.
La sortie précoce de maternité
Les termes « sortie précoce » ou « retour précoce » correspondent à une sortie entre J0 (J0 étant le jour de l'accouchement) et J+2 jours inclus, ou J+4 jours dans le cas d'une césarienne.
La Haute Autorité de santé (HAS) a défini les conditions pour un retour précoce à domicile après accouchement (RPDA) dans des conditions favorables : le RPDA concerne les couples mère-enfant à bas risque médical, psychologique et social ; le consentement éclairé de la mère doit être obtenu avant de décider un RPDA ; la mère doit se sentir à l'aise, confiante en elle, et être suffisamment autonome pour prodiguer les soins dont elle et son enfant ont besoin ; le RPDA doit s'accompagner d'un suivi organisé de la mère et de l'enfant dès le retour à domicile.
L’Assurance maladie propose son propre service pour faciliter le retour à domicile après l’accouchement.
Les documents qui vous seront remis
A votre sortie, la maternité vous remettra plusieurs documents :
- le carnet de santé de votre bébé ;
- les ordonnances pour lui et pour vous ;
- un ou des extrait(s) d'acte de naissance (selon les hôpitaux) ;
- le livret de famille ;
- pour la sécurité sociale : le certificat d'accouchement ;
- pour les allocations familiales : le volet cartonné du certificat de santé.
Les médecins parlent habituellement en semaines depuis la date des dernières règles (soit en semaines d'aménorrhée ou SA), alors que les familles parlent plutôt en mois de grossesse, qui correspondent au nombre de mois écoulés depuis la date présumée de la fécondation (soit 2 semaines de moins que le mode d'expression en SA). En dehors de la date des dernières règles - qui est parfois incertaine ou non connue - le meilleur moyen de dater précisément le début de la grossesse est l'échographie obstétricale précoce (avant 12 SA).
Un bébé est dit à terme lorsqu'il naît entre 37 et 41 semaines d’aménorrhée (SA). Avant 37 semaines d'aménorrhée, il est considéré comme prématuré. Dans la prématurité, on peut distinguer la prématurité moyenne ou modérée (de 33 à 37 SA), la grande prématurité (au-dessous de 33 SA), au sein de laquelle on peut distinguer la très grande prématurité (avant 28 SA), appelée aussi extrême prématurité.
Les maternités de niveau III assurent la prise en charge de la grande prématurité. Celles de niveau II assurent la prise en charge de la prématurité moyenne. La grande prématurité est ainsi l’une des raisons du transfert post-natal. Très souvent le bébé a besoin d’une assistance respiratoire.
Pour en savoir plus, consultez le dossier sur Le bébé prématuré du site officiel Perinat-France.org.
Des centres de diagnostic prénatal pluridisciplinaires existent dans des établissements de santé publics et privés à but non lucratif.
Ce diagnostic est proposé aux mères de plus de 38 ans, à celles ayant déjà un enfant trisomique, aux mères dont certains dosages sanguins ou des signes anormaux à l'échographie font suspecter une anomalie, et enfin aux couples porteurs d'une maladie chromosomique.
Le diagnostic prénatal comporte l'échographie du fœtus (qui permet de repérer d'éventuelles malformations), l'établissement de son caryotype (examen des chromosomes, pour vérifier que leur nombre et leur forme sont normaux), la recherche des gènes de maladies génétiques présentes dans la famille. En cas d'anomalie, la femme peut demander une interruption volontaire de grossesse.
Hôpital.fr : Quelle est l’étendue des compétences des sages-femmes ?
M-J. Keller : Les sages-femmes sont une profession médicale. Ce sont les spécialistes de la physiologie de la femme et elles sont formées pour dépister les pathologies (et orienter alors la patiente vers un médecin). Elles prennent en charge les femmes enceintes depuis la déclaration de naissance jusqu’aux soins postnataux : préparation à la naissance, échographies, accouchement, suites de naissance, allaitement, rééducation périnéale… Depuis 2009, elles peuvent aussi assurer le suivi gynécologique de toutes les femmes en bonne santé, et prescrire l’ensemble des contraceptions existantes.
Hôpital.fr : Que sont ces maisons de naissance qui pourraient être expérimentées prochainement en France ?
M-J. K. : Ces lieux d’accueil pour les femmes enceintes en bonne santé existent depuis plus de 20 ans en Europe du nord, aux USA ou encore en Australie. L’Allemagne en compte 149. A la différence d’une maternité, la maison de naissance repose sur un suivi personnalisé de la patiente : l’accompagnement global. Ce concept associe une femme à une sage-femme au cours de la grossesse, de l’accouchement et du suivi postnatal de la mère et de l’enfant. La maison s’adresse aux femmes sans pathologie particulière (ni diabète, ni obésité, ni hypertension, ni retard de croissance utérin…) qui souhaitent accoucher de façon physiologique, sans péridurale ni perfusion.
Ce projet est porté en France par la profession depuis 1998, et le Parlement a enfin voté la loi permettant les expérimentations en novembre 2013.
Chaque maison de naissance devra être "contiguë à une structure autorisée pour l'activité de gynécologie-obstétrique" avec laquelle elle devra passer obligatoirement une convention et avec laquelle un accès direct devra être aménagé, "permettant notamment un transfert rapide des parturientes en cas de complication"(article 1).
Nous espérons la mise en œuvre prochaine de ces expérimentations.
Propos recueillis le 17 janvier 2014