Ebola : des recommandations et des hôpitaux en alerte
Le virus Ébola se transmet à l’homme à partir des animaux sauvages et se propage ensuite dans les populations par transmission interhumaine : par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus des sujets et animaux infectés. Aucune transmission par voie aérienne n’a été reportée à ce jour.
Il n'existe pas de vaccin ni de traitement spécifique face à ce virus qui sévit actuellement dans quatre pays d'Afrique de l'Ouest (Guinée, Liberia, Mali et Sierra Leone), et dont le taux de mortalité est très élevé (jusqu’à 90%). Mais « si les patients reçoivent un traitement pour les infections secondaires et sont bien réhydratés dans des structures de santé bien gérées, leurs chances de survie augmentent », affirme l’ONG Médecins sans frontières.
Eviter une arrivée du virus en Europe
La mobilisation sanitaire s'est renforcée à Conakry pour empêcher la propagation du virus Ebola hors de Guinée. Des équipes médicales françaises ont été déployées à l'aéroport de Guinée Conakry « pour limiter au maximum » le risque d'une arrivée sur le sol français du virus Ebola apparu en Afrique de l'Ouest, a annoncé Marisol Touraine le 5 avril, tout en assurant qu'il s'agissait juste de mesures de précaution. Et en répétant qu'il n'y avait « pas de malade atteint du virus Ebola sur le territoire français aujourd'hui ».
Des recommandations aux voyageurs
Un tel risque ne pouvant être exclu, le ministère a émis des recommandations pour les voyageurs à destination ou de retour de ces pays d’une part, et pour les professionnels de santé français d’autre part.
Dans les pays où circulent le virus, la prévention consiste à :
- Respecter les consignes des autorités locales ainsi que les règles d’hygiène de base ;
- Eviter tout contact avec des animaux sauvages (singes, chauves-souris…) vivants ou morts ;
- Les produits animaux (sang, viande, lait…) doivent être cuits soigneusement avant d’être consommés ;
- Eviter tout contact rapproché avec des personnes infectées par le virus Ébola.
Les personnes de retour d’un pays où circule le virus et qui présenteraient les symptômes du virus Ebola (apparition brutale d’une fièvre supérieure à 38°, faiblesse intense, douleurs musculaires, maux de tête et irritation de la gorge, suivis de vomissements, diarrhées, éruptions cutanées, insuffisance rénale et hépatique et, dans certains cas, hémorragies internes et externes) doivent :
- Dans le cas où ces symptômes se développent à bord de l’avion, informer immédiatement les personnels navigants ;
- Dans le cas où les symptômes se développent dans les 21 jours après le retour, contacter immédiatement le Centre 15.
Les hôpitaux français en alerte
Interrogé le 3 avril par L'Express,le Pr Denis Malvy, spécialiste des maladies tropicales au CHU de Bordeaux, explique :
« Un patient arrivant par exemple aux urgences et présentant les symptômes évoquant une forte fièvre hémorragique sera très vite identifié, isolé et dirigé vers le service des maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital. Ses prélèvements sanguins seront ensuite envoyés, de façon extrêmement sécurisée, au Centre national de référence des fièvres hémorragiques virales basé à Lyon. En attendant le résultat sous 24 à 48h, les personnes ayant été en contact avec le patient devront rester en quarantaine. »
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