Prévenir les épidémies grâce à des usagers sentinelles
En France métropolitaine, il y a déjà un réseau national de 1300 "médecins généralistes sentinelles", volontaires pour la surveillance d'indicateurs de santé (associés à des maladies infectieuses ou non). Sur l'île de La Réunion, il faudra maintenant compter aussi sur des « usagers sentinelles ». L'agence régionale de santé (ARS) et la Cellule interrégionale d'épidémiologie (Cire) de l'Océan Indien ont en effet lancé le 23 avril un projet baptisé "Koman i lé", afin de recueillir des informations directement auprès de la population, via un site internet dédié et sécurisé.
Appel aux volontaires
Tous les Réunionnais volontaires âgés de plus de dix-huit ans sont invités à devenir des sentinelles, de façon anonyme et bénévole. Pour devenir sentinelle, le principe est simple :
- s’inscrire sur le site internet dédié www.koman-i-le.re ;
- répondre à un bref questionnaire chaque semaine sur son état de santé, que l’on soit malade ou non ;
- participer, de manière ponctuelle, à de courtes enquêtes sur des problématiques de santé publique.
L'ARS et la Cire promeuvent ainsi le patient comme acteur du système de santé. Mais ce projet ne peut réussir que grâce à une participation importante de la population.
Le point épidémio
Dans le deuxième « Point épidémiologique » publié début mai sur le site de « Koman i lé », on apprend que 193 personnes se sont pour le moment portées volontaires pour participer à ce projet, représentant 19 communes de la Réunion. Les femmes représentent 65% des inscrits.
Au cours de la semaine du 28 avril au 4 mai 2014, 32% des sentinelles ont complété le questionnaire de santé. Parmi elles, 24% n’ont présenté aucun symptôme. Les trois symptômes les plus rapportés au cours de cette semaine étaient une fatigue (56%), des maux de têtes (34%) et le nez qui coule (29%). A La Réunion, ce mois de mai coïncide avec le début de l’hiver austral.
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