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Actualités 26/10/2009

La dialyse à domicile, une technique encore trop méconnue


[hopital.fr] Encore peu répandue en France, la dialyse à domicile apporte un confort appréciable aux patients souffrant de déficiences rénales. A condition toutefois d'entourer cette pratique d'un certain nombre de garanties.

La 9e Réunion européenne de dialyse péritonéale (DP), organisée à Strasbourg du 9 au 12 Octobre 2009, a été l'occasion de faire un point sur cette technique. La France compte un peu plus de 35.000 dialysés. Pourtant, seuls 3.000 d'entre eux bénéficient d'une dialyse à domicile, soit environ 8% du total. Ce pourcentage est très loin des 23% observés aux Pays-Bas, des 25% du Royaume-Uni et, plus encore, des 80% relevés à Hong-Kong.

La dialyse à domicile apporte pourtant une amélioration significative du confort pour les malades concernés, en évitant le passage par un centre de dialyse et la fatigue qui accompagne le déplacement (généralement trois séances hebdomadaires, d'une durée de trois à cinq heures chacune). En matière de sécurité, une équipe médicale (médecin néphrologue) et paramédicale reste disponible en permanence et assure un suivi régulier du patient et du matériel.
Il existe en réalité deux types de dialyse à domicile. La première repose sur la technique de l'hémodialyse. Similaire à celle pratiquée dans les centres de dialyse, elle consiste à filtrer le sang à l'extérieur du corps du patient, en utilisant une machine installée à son domicile. La seconde est la dialyse péritonéale (DP), qui consiste à injecter une solution dans le corps du patient, qui est ensuite évacuée. La dialyse péritonéale prend la forme de quatre séances quotidiennes, d'une demi-heure à trois quarts d'heure chacune. Elle peut également se pratiquer durant la nuit, grâce au "cycleur", une machine de petite taille - contrairement à celle utilisée pour l'hémodialyse - et qui change elle-même les poches de sang. La DP nocturne permet au patient de mener une vie normale pendant la journée.

Seule contrainte de la dialyse à domicile : la nécessité, pour le bénéficiaire de pouvoir compter sur la présence d'une seconde personne à domicile, pour faire face à un éventuel incident, comme une chute de tension brutale qui ne permet plus au patient de contrôler le déroulement de l'opération. Il peut s'agir d'un professionnel ou d'un proche du patient (le conjoint, par exemple), formé au préalable. Les hôpitaux disposant d'un centre de dialyse assurent généralement ce type de formation.

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