• Twitter
  • Facebook
Actualités 12/09/2011

La pratique sportive intensive et le développement pubertaire des sportifs


[hopital.fr] Depuis une dizaine d’années, une équipe composée de médecins et de chercheurs du Département d’Hormonologie et de l’Unité d’Endocrinologie Pédiatrique du CHRU de Montpellier (Pr. Charles Sultan) en collaboration avec la Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la cohésion Sociale (DRJSCS, Dr Olivier Coste) évalue les effets de l’entraînement intensif sur la croissance et le développement pubertaire (endocrinien, métabolique et gynécologique) chez des jeunes sportives de haut niveau.

Ce programme de recherche clinique dirigé par le Dr Laurent Maïmoun (avec la collaboration des docteurs Françoise Paris et Pascal Philibert et du Professeur Denis Mariano-Goulart), est centré plus particulièrement sur l’expertise des répercutions à long terme de la pratique sportive intensive (gymnastique, natation) sur le squelette.

Un partenariat avec la Fédération Française et Internationale de Gymnastique  

En collaboration avec La Fédération Française et La Fédération Internationale de Gymnastique, le Dr Laurent Maïmoun et les Dr Olivier Coste et Françoise Paris sous la direction du Prof Charles Sultan initient un nouveau projet de recherche coopératif international pendant les 31èmes Championnats du Monde de Gymnastique Rythmique qui auront lieu à la salle Arena de Montpellier du 19 au 25 septembre prochain.

Dans cette étude, les meilleurs gymnastes rythmiques seront comparées à de jeunes femmes ne pratiquant pas d’activité physique intensive qui seront recrutées dans la région Languedoc-Roussillon au cours des deux prochaines années. Cette évènement international organisé à Montpellier représente une opportunité exceptionnelle pour mieux appréhender les répercutions d’un entraînement intensif de plus de 30 heures par semaine sur l’architecture osseuse, la croissance et le développement pubertaire, endocrinien, hormonal et gynécologique. Ces informations étaient jusque là limitées à l’exploration de sportives de niveau régional voire national. Elle devrait permettre un meilleur suivi médical.

Quelques précisions cliniques

Les différents paramètres du tissu osseux évalués qu’ils soient biologiques ou physiques, en particulier la densité minérale osseuse, représentent des indicateurs des effets bénéfiques et/ou délétères du sport intensif sur la santé des gymnastes ou des nageuses. Les résultats des travaux antérieurs de cette équipe montrent que les sportives pratiquant une activité induisant de fortes contraintes mécaniques sur les segments osseux (telle que la gymnastique) présentent une masse osseuse plus élevée que les adolescentes non-entraînés ou que celles  pratiquant des sports à faible ou sans impact au sol (comme la natation). Ces effets favorables sur la masse osseuse ont été observés malgré une forte prévalence des troubles du  cycle menstruel, facteurs potentiellement délétères pour le tissu osseux. Ceci suggère que les effets bénéfiques des contraintes mécaniques peuvent contrebalancer les effets négatifs d’un déséquilibre hormonal comme l’hypoestrogénie. Des données plus récentes de cette équipe rapportent de plus que la morphologie de certains os ou la vitesse du remodelage osseux seraient même modifiées par le type d’activité sportive. L’amélioration de la masse osseuse, acquise chez l’adolescente autour de la 20ème année et qui est définie comme le pic de masse est susceptible de réduire ultérieurement l’ostéoporose post-ménopausique.

Haut de page
  • Twitter
  • Facebook