Le nouvel ensemble de l'Institut Gustave Roussy (IGR) a été inauguré par Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Santé, et Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Si la silhouette générale - toujours bien visible aux portes sud de Paris - n'a pas changée, l'établissement a pourtant été restructuré en profondeur. L'opération, lancée en 2000, s'est traduite notamment par la création d'un nouveau bâtiment de 18.000 m2, relié au bâtiment principal et accessible à partir d'un nouveau hall d'accueil. Au total, les travaux ont concerné environ 30.000 m2 d'espaces rénovés ou construits, soit 20% de la superficie de l'Institut. Ont notamment été rénovés et restructurés : le plateau technique (11.000 m2), l'accueil, les consultations, les urgences et les activités ambulatoires. L'ensemble des travaux a représenté un coût de 85 millions d'euros, financés essentiellement par l'IGR lui-même.

Cette vaste restructuration a été l'occasion d'introduire de nombreuses innovations en termes de prestations ou d'organisation. La restructuration du plateau des consultations a ainsi permis d'optimiser le parcours des patients et de réduire les délais d'attente. Grâce à un espace entièrement dédié à la pathologie mammaire, il devient ainsi possible d'effectuer en une seule journée un diagnostic de cancer du sein pour des femmes présentant une suspicion de cancer (après une première mammographie par exemple). Chaque jour, 30 à 35 femmes peuvent ainsi bénéficier d'une première consultation médicale, des examens complémentaires nécessaires (réalisés dans la journée), d'un entretien avec l'infirmière coordinatrice et - si la lésion est maligne - de la mise en place immédiate d'un protocole de soins avec programmation des rendez-vous (consultations médicales et de soutien) et, si nécessaire, programmation de l'intervention chirurgicale.

Autre exemple d'innovation : le développement, par le département de biologie et pathologie médicales, d'un concept de "médecine personnalisée", qui fait de l'IGR l'un des pionniers en ce domaine. Cette approche consiste à tenir compte des caractéristiques biologiques du patient, mais aussi et surtout de la tumeur, pour définir le meilleur traitement possible adapté à chaque malade, c'est-à-dire le traitement le plus efficace et le mieux toléré.

Enfin, au niveau des blocs opératoires, on peut citer le développement de la "radiologie interventionnelle", qui bénéficie désormais d'un plateau technique spécifique, avec trois salles d'intervention. Il s'agit en l'occurrence d'une méthode diagnostique et thérapeutique dite "mini invasive". Elle permet en effet d'accéder à une tumeur profonde en utilisant les voies naturelles (système urinaire, tube digestif…), le réseau vasculaire (artères ou veines), ou en choisissant un chemin court et sans risque à travers un organe (le foie par exemple). Ces interventions sont toujours guidées par l'image (scanner, échographie, endoscopie), d'où le nom de radiologie interventionnelle. Cette technique permet, par exemple, d'administrer des doses élevées de médicament uniquement dans la tumeur en passant par les vaisseaux sanguins, de détruire des tissus tumoraux par augmentation ou par diminution de la température locale, de mettre en place des prothèses dans des conduits rétrécis ou bouchés...

Avec ses locaux restructurés, mais aussi avec ses 2.300 personnels, ses 11.000 nouveaux patients par an, ses 150.000 consultations, ses 14 unités de recherche et ses 2.800 étudiants, médecins et chercheurs formés, le nouvel Institut Gustave Roussy confirme sa place d'acteur majeur de la lutte contre le cancer.

Pour plus de renseignements :
http://www.igr.fr/service.php?p_m=download&p_file=institut/pdf/dp/dp-2009/dp_inauguration_nouvel_institut_gustave_roussy_091103.pdf