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Actualités 02/09/2013

Plan cancer 3 : le dépistage des cancers doit être réorganisé (rapport Vernant)

Patient atteint d'un cancer hospitalisé
[APM] - Une réorganisation des dépistages des cancers est nécessaire pour obtenir une réduction effective des inégalités de santé dans le troisième Plan cancer (2014-18), selon le rapport d'orientation dévoilé vendredi.

Le Pr Jean-Paul Vernant de l'université Pierre et Marie Curie a remis son rapport vendredi matin à la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, Geneviève Fioraso, et à la ministre des affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine.

Les taux de couverture des dépistages des cancers et les taux de participation sont "encore hétérogènes" et en-deçà des taux nécessaires à leur efficacité. Les dépistages doivent aussi être orientés "vers la réduction des inégalités", constate-t-il.
Le dépistage s'inscrit au côté de la prévention parmi les cinq axes thématiques prioritaires que le Pr Vernant suggère pour le prochain plan. Il est nécessaire de "renforcer la politique de dépistage en consacrant les moyens disponibles aux dépistages ayant démontré un impact positif en termes de réduction de mortalité".
Il propose des objectifs et formule des recommandations pour les dépistages des cancers colorectal, du sein, du col de l'utérus, de la prostate ainsi que pour le diagnostic précoce du mélanome. Le dépistage en milieu carcéral fait l'objet de recommandations spécifiques.

La question de l'organisation des dépistages est par ailleurs abordée dans les cinq axes transversaux préconisés pour le troisième plan. "Une nouvelle organisation des dépistages est rendue nécessaire par la prise en compte des inégalités", écrit le Pr Vernant.
"Une réorganisation doit permettre de différencier, dans l'organisation des dépistages, ce qui est du ressort des autorités de santé (ARS) à un niveau territorial, et ce qui est du domaine de l'expertise en termes d'analyse, d'intervention ou d'évaluation".
Afin de simplifier l'organisation des dépistages et d'améliorer l'articulation de la prise en charge, le Pr Vernant préconise d'identifier trois niveaux d'intervention.
L'Institut national du cancer (Inca) aurait la responsabilité des dépistages organisés et en fixerait le fonctionnement au niveau national, propose le rapport.
L'échelon interrégional serait confié aux cancéropôles pour coordonner les actions et effectuer les analyses d'efficacité, en intégrant des données épidémiologiques et des données sociales.
Le niveau territorial, coordonné par les agences régionales de santé en lien avec les centres de coordination en cancérologie (3C), reposerait sur les associations. Elles pourraient développer le lien avec les médecins traitants ou les spécialistes concernés par le dépistage.
Elles n'auraient plus à effectuer les invitations des personnes entrant dans le cadre des dépistages organisés, mission que le Pr Vernant propose de confier à l'assurance maladie.

Afin de lutter contre les inégalités de participation au dépistage, le Pr Vernant suggère d'impliquer davantage les médecins généralistes, de confier aux associations de dépistage le développement des actions de proximité et de demander aux cancéropôles la production d'indicateurs.

Pour aller plus loin, consultez les Recommandations pour le troisième Plan cancer

logo APM (Agence de Presse Médicale)

 Article publié le 30/08/2013

ld/ab/APM polsan
redaction@apmnews.com

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