Environ 3,7 millions de personnes à faibles ressources bénéficient de la CMU complémentaire (CMU-C). Celle-ci couvre la part des soins qui n'est pas prise en charge par le régime d'assurance maladie dont elles relèvent par ailleurs.

Contrairement à une idée reçue, la consommation de soins des bénéficiaires de la CMU-C ne diffère pas sensiblement de celle des autres assurés sociaux. Pour les bénéficiaires relevant du régime général - qui représentent plus de 90% du total -, le montant moyen annuel de la dépense prise en charge par la CMU-C s'élève à 370 euros, à comparer à une moyenne nationale de 364 euros pour la couverture santé complémentaire. Ce montant moyen a progressé de 3,2% en 2006 et de 4,3% l'an dernier.

Par type de dépenses, les frais couverts par la CMU-C concernent principalement le remboursement du ticket modérateur (environ 288 euros), suivi des forfaits de dépassement (43 euros) et du forfait journalier (28 euros). En termes de lieu de soins, la médecine de ville arrive nettement en tête avec 214 euros (dont 89 euros pour les médicaments), suivie de l'hôpital (100 euros).

La principale différence entre la consommation de soins des bénéficiaires de la CMU-C et celle du reste de la population réside en effet dans l'importance du recours à l'hôpital, supérieur d'environ 40% à la moyenne générale. Les personnes à revenus modestes recourent plus souvent à l'hôpital, notamment pour accéder à des médecins spécialisés.

Les dépenses de CMU-C présentent également de fortes disparités par département. Elles vont ainsi de 242 euros dans le Haut-Rhin à 860 euros en Lozère. Ces écarts s'expliquent avant tout par des raisons sociodémographiques, comme la présence d'un nombre important de personnes âgées à faibles ressources accueillies notamment dans les longs séjours des hôpitaux.

Plus de renseignements :
http://www.cmu.fr/userdocs/cout%20moyen%202006%20et%202007.pdf