Le nombre de naissances s'est maintenu à haut niveau en 2009
[hopital.fr] Les statistiques sur les naissances en 2009 placent à nouveau la France dans le peloton de tête des pays européens en matière de fécondité.
L'Institut de la statistique et des études économiques (Insee) publie une étude sur le bilan démographique 2009, en s'appuyant sur l'exploitation des déclarations de naissances à l'état civil.
L'Insee dénombre ainsi, au cours de l'année 2009, 793.420 naissances en métropole et 31.221 dans les départements d'outre-mer, soit un total de 824.641 naissances. Malgré une légère baisse (-3.800) par rapport à 2008, la France reste le pays le plus fécond d'Europe (2 enfants par femme en 2008), avec l'Irlande et le Royaume-Uni. Ce taux de fécondité la place très loin devant ses principaux partenaires européens, comme l'Allemagne (taux de fécondité de 1,37 enfant par femme en 2008), l'Autriche (1,41), l'Italie (1,41) ou la Pologne (1,23).
Ces pays se situent largement en dessous du seuil de renouvellement des générations, correspondant à un taux de fécondité de l'ordre de 2,10 enfants par femme. Il sont donc confrontés, depuis plusieurs années, à un déclin progressif et à un vieillissement accéléré de leur population, hors effets du solde migratoire.
La très légère baisse du nombre de naissance (-0,5%) observée en France l'an dernier s'explique en grande partie - selon l'Insee - par une raison insolite. En effet, l'année 2008 était une année bissextile. Les Français avaient donc, cette année-là, une journée de plus qu'en 2009 pour faire des enfants...
Autre particularité française : la part très élevée de naissances "hors mariage". Aujourd'hui, plus d'un enfant sur deux (53,7%) naît au sein d'un couple non marié. Cette proportion, qui augmente chaque année, n'était encore que de 37% en 1994. De même, si la part des enfants nés de deux parents étrangers reste quasi stable (6,6% en 1999 et 7,0% en 2008), celle des enfants nés de couples mixtes (un parent français et un parent étranger) progresse rapidement, passant de 8,4% en 1999 à 13,1% en 2008.
Les données détaillées des statistiques renseignent également sur les accouchements de grossesses multiples, qui nécessitent un suivi médical plus important durant la grossesse et au moment de l'accouchement. Ainsi, en 2009, on dénombre 12.837 accouchements de jumeaux, 193 de triplés et cinq de quadruplés.
Enfin, dernier élément anecdotique mais qui n'est pas sans incidence sur l'activité des maternités : le pic des naissances ne cesse de se déplacer depuis quelques décennies. Dans les années 1980, ce pic des naissances se situait au printemps, et plus particulièrement au mois de mai. Dans les années 1990, c'est le mois de juillet qui enregistrait les naissances les plus nombreuses. Aujourd'hui, le pic s'observe au mois de septembre, avec un nombre de naissances supérieur de 5 à 6% à celui des autres mois. Selon une récente publication de l'Institut national d'études démographiques (Ined), ce pic se situe plus précisément entre le 20 et le 25 septembre et "s'explique quasi exclusivement par les conséquences des conceptions du Nouvel An"...
L'intégralité de l'étude peut être consultée sur le site de l'Insee.
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