L'OMS rappelle les risques liés aux déchets de soins
[hopital.fr]D'après l'OMS, 80% des déchets de soins de santé sont comparables aux ordures ménagères. En revanche, 20% d'entre eux sont considérés comme dangereux et doivent faire l'objet d'une prise en charge spécifique.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) publie un "Aide-mémoire" sur les déchets liés aux soins de santé. D'après ce dernier, 80% de ces déchets ne sont pas dangereux, les 20% restant, en revanche, sont considérés comme dangereux et peuvent être infectieux, toxiques ou radioactifs. A titre d'exemple, les injections pratiquées avec du matériel contaminé et non correctement éliminé auraient provoqué 21 millions d'infections par le virus de l'hépatite B et 260 000 par le VIH. Les déchets de soins sont des "réservoirs de micro-organismes" susceptibles d'infecter les patients hospitalisés, les personnels de santé et le grand public. Ils ont également un impact indéniable sur l'environnement.
Le rapport recense les différents types de déchets : des déchets infectieux (dérivés sanguins, bandages) aux déchets anatomiques (partie du corps humains), pointus et tranchants (seringues, scalpels, lames), chimiques (mercure, solvants), pharmaceutiques (vaccins, médicaments), en passant par les déchets génotoxiques (médicaments cytotoxiques utilisés dans le traitement du cancer), radioactifs ou ceux contenant des métaux lourds. Les principales sources de ces déchets sont les hôpitaux, les établissements de soins, les laboratoires, les morgues et les banques de sang. L'OMS estime la quantité moyenne de déchets dangereux par lit d'hospitalisation et par jour à 0,5 kg dans les pays à revenu élevé et à 0,2 kg dans les pays à revenu faible.
Au-delà du risque infectieux, ces déchets peuvent provoquer des brûlures par irradiation, des blessures par des objets tranchants, des intoxications et pollutions dues au rejet de produits dans l'eau. Par ailleurs, le traitement et l'élimination des déchets ne suffisent pas, encore doivent-ils être faits dans les règles. Le rejet de polluants dans l'environnement lors du traitement ou de l'élimination des déchets de soins représente aussi un risque indirect pour la santé. Mal réalisé, l'enfouissement des déchets peut contaminer l'eau de boisson. De la même manière, une incinération imparfaite peut entraîner le rejet de polluants dans l'atmosphère.
Selon le principe du "pollueur-payeur", la responsabilité incombe à celui qui produit les déchets. L'OMS pointe du doigt la méconnaissance des dangers sanitaires, l'insuffisance de la formation à la gestion des déchets, l'absence de ressources financières et de réglementation adéquates. Elle préconise la mise en place de mesures à l'échelon local, un système de répartition des responsabilités, ainsi qu'une meilleure sensibilisation et des solutions respectueuses de l'environnement.
Pour plus de renseignements :
http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs253/fr/index.html
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