A l'origine de la création des maisons des adolescents figure un objectif : proposer un lieu capable d'accueillir, d'écouter et d'accompagner des adolescents en souffrance. La première structure de ce type - La Maison de Solenn - a été ouverte en décembre 2004 dans l'enceinte de l'hôpital Cochin-Saint Vincent de Paul de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Tout en étant rattachée à l'hôpital, la maison est largement ouverte sur la ville. En rassemblant dans un même lieu des compétences pluridisciplinaires, elle propose un dispositif pensé en fonction des besoins des adolescents : accueil, information et prévention, prise en charge et suivi médical, enseignement et recherche. Les maisons des adolescents offrent ainsi des consultations psychiatriques, psychologiques et psychothérapeutiques, pédiatriques, gynécologiques et diététiques.

Devant l'intérêt manifeste de ce type de structures, qui sont aussi des lieux ressources pour l'ensemble d'un territoire, la formule s'est rapidement étendue. La maison des adolescents de Rouen, inaugurée le 16 juin par Bernadette Chirac - en sa qualité de présidente de la fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France -, est ainsi la 35e depuis 2004. Accueillant déjà environ 120 jeunes par mois, elle est rattachée à la fois au centre hospitalier universitaire (CHU) de Rouen et au centre hospitalier spécialisé (CHS) de Saint-Etienne du Rouvray.
A moyen terme, l'objectif est de disposer d'au moins une maison des adolescents dans chaque département. La Seine-Maritime est en avance sur ce programme, puisque le département compte déjà une autre maison des adolescents, gérée par le centre hospitalier du Havre.

Grâce à un partenariat avec le ministère de la Santé, la fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France participe au financement de l'extension de ces structures sur l'ensemble du territoire. La maison des adolescents de Rouen a ainsi bénéficié d'une subvention de 250.000 euros de la part de la Fondation. Les sommes investies proviennent de l'opération "Pièces jaunes", dont l'édition 2009 a permis de recueillir 4,1 millions d'euros, soit 100.000 euros de plus que l'an dernier, malgré la crise. Comme chaque année, ces fonds serviront à financer la création de nouvelles maisons des adolescents, mais aussi de nombreuses actions en faveur des malades : rapprochement des familles lors d'une hospitalisation, développement d'activités récréatives pour les enfants hospitalisés, embellissement des chambres d'hôpital et amélioration du confort, achats de pompes anti-douleur...

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