• Twitter
  • Facebook
Actualités 25/07/2019

Que se passe-t-il dans la tête des parents quand leur bébé pleure ?

C’est une situation à laquelle tout parent a déjà été confronté : devoir identifier les pleurs de son bébé pour essayer de répondre à son besoin du moment : « il a faim », « il a envie de dormir », « il a mal » ...

Chez le nourrisson, les pleurs sont la seule stratégie disponible pour communiquer avec les adultes qui l’entourent. Grâce à ces signaux vocaux innés, le bébé informe de son état sensoriel et émotionnel. Les pleurs sont d’autant plus essentiels, lorsqu’il ressent de la douleur.  Malgré ce rôle majeur, l’information portée par les pleurs et son traitement au niveau du cerveau des adultes n’est pas connue.  « Quelle capacité permet de comprendre le pleur de l’enfant et de répondre de façon adaptée? Comment est codée l’information contenue dans le pleur ? ».

À l’hôpital, c’est aussi le problème quotidien des sages-femmes et des pédiatres qui cherchent à distinguer un simple désagrément d’une réelle douleur. Une recherche sur le sujet est en cours au Centre Hospitalier Universitaire de Saint-Etienne soutenu par la Fondation APICIL qui a également réalisé un film documentaire pour dévoiler les premiers résultats de cette étude guidée par IRM.

EN PRATIQUE

Cette recherche est menée par les équipes du Professeur Roland PEYRON au service de Neurologie et au Centre de la douleur du CHU Nord de Saint-Etienne. L’étude se déroule en neuro-imagerie (IRMf). Son objectif est d’évaluer la capacité des adultes à distinguer les pleurs liés à la douleur du nourrisson. Pour cela, les chercheurs analysent les réponses neuronales induites par l’écoute de pleurs enregistrés dans deux situations de stress pour l’enfant (une non-douloureuse lors du bain, une douloureuse pendant la vaccination). 80 sujets volontaires sont évalués. Et comme le cerveau se modèle en fonction des expériences acquises, il est étudié l’adaptation des circuits neuronaux provoquée par les sollicitations du bébé! Sont donc testés des jeunes parents qui seront comparés à des non-parents ; en prenant la précaution d’avoir autant d’hommes que de femmes. Les pleurs présentés sont naturels mais les variables acoustiques sont contrôlées.

Les premiers résultats permettent d’aller à l’encontre d’idées reçues comme par exemple le fait que les garçons peuvent pousser des cris aussi aigus que ceux des filles, ou encore, les papas sont  tout aussi capables de reconnaitre les raisons des pleurs des bébés ; aussi bien que les mamans.Les résultats de cette recherche contribueront à mieux comprendre la douleur et donc à mieux contrôler les processus douloureux.La Fondation APICIL soutient la recherche « Pleurs du nourrisson : recherche sur la perception de la douleur chez les parents » et a permis le financement des IRM. Le film réalisé est mis gratuitement à disposition sur le site internet http://fondation-apicil.org/film_nourrisson.phpet sur https://vimeo.com/336050241Il complète la série de documentaires réalisée par  la Fondation APICIL sur les différents approches et usages de lutte contre la douleur. 

Ce film a été réalisé par Pierre Rapey.  Il a collaboré avec une trentaine de chaînes françaises et étrangères. Les professionnels de santé qui apparaissent à l’image sont des personnes formées et volontaires du CHU de Saint-Étienne.

EN SAVOIR PLUS

La Fondation APICIL contre la douleur soutient des projets qui permettent d’améliorer les connaissances pour une meilleure prise en charge de la douleur des patients, des proches et des soignants. La recherche, le soin et l’information sont ses sujets de prédilection, partout en France. http://www.fondation-apicil.org 

Haut de page
  • Twitter
  • Facebook