L’UHSA de Toulouse, qui accueille ses premiers patients le 17 janvier,  est la seconde du genre en France, après celle de Lyon. À l'entrée, les barbelés et les grilles métalliques indiquent clairement la dimension pénitentiaire de cette aile de l’hôpital Marchant. Les 3 500 m2 du bâtiment accueillent les prisonniers souffrant de troubles psychiatriques et nécessitant une hospitalisation qui sont détenus en Midi-Pyrénées et en Languedoc-Roussillon. 40 lits pourront être occupés, dont une aile de soins intensifs pour les malades en pleine crise. Les détenus seront  encadrés par 90 personnels de santé et par 40 personnels pénitentiaires qui surveilleront les quelques premiers mètres de couloirs. En résumé, dans cette nouvelle unité de l’établissement, cohabitent deux parties : un espace pénitentiaire et un espace destiné aux soins.

Un hôpital entouré d'un dispositif carcéral

Pour Nora Berra, l’UHSA, « c’est avant tout un site hospitalier où les soignants sont au chevet des patients ».  Des patients qui pourront être soignés pour toutes les pathologies que l’on retrouve en milieu libre. Autrement dit, les équipes ne sont pas censées s'occuper des pathologies lourdes, c’est-à-dire des « dangereux psychopathes », comme on dit communément.
Les malades ne sont pas enfermés dans leur chambre mais, au contraire, sont libres de circuler dans le bâtiment. Le personnel pénitentiaire, dont le rôle est d’assurer la sécurité, n’intervient que sur demande des équipes médicales.
Une fois passés les contrôles pénitentiaires classiques et l’éventuelle zone de parloirs, la structure a tout d'un hôpital classique, sans barreaux aux fenêtres.
Sept autres établissements classés UHSA devraient voir le jour partout en France.