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Actualités 20/01/2012

Les consultations de victimologie existent, pensez-y !


[hopital.fr] Accident de la voie publique, agression, attentat… Les personnes ayant été victimes de l'un de ces événements ont souvent besoin d’un examen physique et physique. Pour cela, des consultations se développent à l’hôpital qui peuvent être effectuées sur réquisition de la justice ou parfois à la demande de la victime.

La notion de victimologie est assez récente. Dans les années 1930, l’avocat pénaliste d’origine roumaine Benjamin Mendelsohn s’est intéressé à l’étude des victimes de délits ou de crimes ainsi qu’à la réparation juridique des dommages causés. Après la Seconde Guerre Mondiale, de nouvelles notions sont apparues comme l’accueil et l’aide aux victimes ou bien la relation entre le criminel et sa victime.
Une consultation de victimologie relève de la médecine légale du vivant. Assurée par un médecin légiste, elle examine la santé physique et mentale de la victime et évalue la gravité des violences subies. Un certificat de santé est alors établi avec, au besoin, une incapacité totale de travail (ITT). Si elle a lieu à la demande de la victime, une telle consultation peut déboucher vers une démarche judiciaire en fonction de la décision de la victime.

L’exemple de l’hôpital Saint-Lô

Assistant spécialiste régional en médecine légale à l’hôpital Mémorial de Saint-Lô, le docteur Jean-Emmanuel Remoué a ouvert, depuis peu, une consultation de victimologie qu’il assure trois fois par semaine. En plus de l’examen médical, le médecin dispense des informations médico-légales sur les droits de la victime ainsi que sur les aides possibles.
Anonyme et confidentielle, cette consultation à la demande de la victime est ouverte à toute personne du département. Le Dr Remoué souhaite offrir la possibilité à la victime de s’exprimer sans honte dans un climat neutre. Pour cela, il veille à instaurer un climat de confiance dès le début de la consultation.
Depuis l’ouverture de la consultation il y a quelques semaines, le médecin a reçu une demi-douzaine de femmes qui ont, pour la plupart, reconnu qu’elles seraient venues plus tôt si cette consultation avait existé.

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