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Actualités 20/05/2019

Les HCL, premier centre français à acquérir un système de radiothérapie avec IRM embarquée de 1,5 Tesla

Du sur-mesure en temps réel. Les Hospices Civils de Lyon viennent de signer avec la société Elekta l’acquisition d’un accélérateur de particules couplé à un système embarqué d’Imagerie par Résonnance Magnétique haut champ (1,5 Tesla). Elekta Unity est une prouesse technologique et une innovation majeure qui va faire évoluer les traitements du cancer.

L’IRM-accélérateur Elekta Unity est le seul système existant à réaliser l’exploit technologique de combiner simultanément l’émission de rayonnement et l’acquisition rapide et concomitante d’images d’une qualité équivalente à celle obtenue en radiologie, créant ainsi un nouveau paradigme dans le traitement du cancer.

Cette nouvelle technologie permet de faire évoluer le champ des thérapies possibles pour de nombreux organes (prostate, pelvis, cerveau…) et ouvre des perspectives importantes de développement de nouvelles indications comme dans les tumeurs du pancréas. De quoi donner de l’espoir à de nombreux patients dans une impasse thérapeutique !

Les radiothérapeutes et les imageurs des HCL voient en l’IRM LINAC Unity 1,5 Tesla un formidable outil de recherche clinique et fondamentale. Un projet ambitieux accompagne l’acquisition de la machine, s’appuyant sur les expertises HCL pluridisciplinaires dans de multiples pathologies cancéreuses (cerveau, pelvis, pancréas, foie…), dans l’imagerie IRM (prostate, pelvis, digestif…) et sur des partenariats avec de nombreuses structures de recherche au sein et avec l’Université Claude Bernard Lyon 1.

« On est maintenant capables de visualiser et d’adapter en cours de traitement »

D’ordinaire, tout traitement par radiothérapie est précédé d’un scanner au cours duquel le patient est installé dans la position de traitement. Cette étape permet de définir la dose et la façon de la délivrer afin de traiter la tumeur de manière optimale en épargnant les tissus sains alentours.

Si tous les accélérateurs du centre de radiothérapie des HCL permettent de réaliser des radiothérapies en modulation d’intensité avec des moyens de repositionnement du patient précis (de l’ordre du millimètre), certaines difficultés persistent :

  • Certaines tumeurs ne sont pas ou difficilement visibles en cours d’irradiation avec les systèmes de repositionnement actuellement utilisés : prostate, foie, cerveau...
  • L’évaluation de la réponse tumorale en cours de traitement est limitée par la qualité des images (scanner).
  • Des tumeurs bougent en fonction de la respiration (tumeurs pulmonaires, digestives…) ou selon la position d’autres organes (cancers gynécologiques, de la prostate…).

Grâce à l’intégration en temps réel des images IRM 1,5 Tesla :

  • Les tumeurs peuvent être visualisées, quel que soit l’organe concerné, permettant une très grande précision dans l’administration des doses d’irradiation.
  • Les mouvements de la tumeur et des organes peuvent être suivis en temps réel.
  • Le traitement peut être adapté à chaque séance jour après jour, en fonction de la réponse des traitements sur la tumeur et les tissus avoisinants, les changements de position, de forme…
  • Il devient envisageable d’intégrer des données de biologie : identification de zones sensibles ou résistantes de la tumeur aux rayonnements. Cela ouvre des perspectives de développement de traitements sur mesure en fonction des caractéristiques de chaque tumeur.

Calendrier

Si le marché avec Elekta a été signé au mois de mai, l’acquisition de l’IRM LINAC nécessite l’installation d’un nouveau bunker à proximité du centre de radiothérapie des HCL basé à l’hôpital Lyon Sud.

Les travaux débuteront dans les prochains mois (septembre 2019 - juin 2020).

La machine sera installée au  dernier trimestre 2020 et le premier patient devrait être traité au cours du premier semestre 2021.

En chiffres

Coût global du projet

  • De l’ordre de 10 M€

Activité prévisionnelle

  • 12 patients/jour (10 la 1ère année)
  • Soit 255 patients / an
  • Un temps de traitement compris entre 16 à 38 min par patient, selon l’adaptation
  • 2 940 séances
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