68 % des Français de 18 à 64 ans pratiquent l’automédication, les plus de 65 ans étant les plus petits consommateurs. Selon Pascal Brossard, le président de l’Afipa, « il s’agit de phénomènes lents mais qui s’accélèrent au travers des politiques publiques de déremboursement et de réduction des dépenses publiques de santé ».

Portée par l’ensemble de ces tendances, le marché de l’automédication croît de 5,6 % depuis 2008. Se pose alors la question de son avenir, de la politique et des engagements à mettre en œuvre en faveur d’un développement raisonné des médicaments sans ordonnance.

Une automédication responsable

Selon l’étude TNS/Afipa* de septembre 2011, l’automédication bénéficie d’une bonne image :

• Plus de 4 Français sur 5 ont confiance dans les médicaments vendus sans ordonnance ;
• 3 Français sur 4 pensent que les médicaments vendus sans ordonnance ont prouvé leur efficacité.

D’autre part, les Français insistent sur le lien entre la vente des médicaments sans ordonnance et la pharmacie dans la mesure où 81 % des interviewés souhaitent qu’ils soient vendus uniquement en officine.

Enfin, illustration de l’automédication responsable, 83% d’entre eux sont d’ores et déjà conscients que ce n’est pas parce qu’il s’agit de médicaments vendus sans ordonnance que l’on peut les prendre sans précaution.

60 % continuent à suivre la recommandation du pharmacien lorsqu’ils achètent des médicaments sans ordonnance (vs 63% en 2008). Par ailleurs, pour 75 % des sondés, le conseil du pharmacien fait aujourd’hui partie des critères d’achat. En 2011, les principaux freins à l’achat sont le risque lié à la prise (42 %) et la peur de se tromper (42 %).

* Etude TNS/Afipa « Quelle perception de l’automédication et de l’information sur la santé en France ? » - Septembre 2011. Echantillon de 963 répondants représentatifs de la population française des 18 ans et plus.