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Actualités 27/08/2008

Le principe "zéro alcool pendant la grossesse" gagne les esprits, montre une enquête de l'Inpes



[APM] Les connaissances de la population autour de la recommandation de non-consommation d'alcool pendant la grossesse se sont améliorées en trois ans, selon une enquête publiée par l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes).

Depuis le 3 octobre 2007, toutes les bouteilles de boissons alcoolisées doivent porter un message sanitaire préconisant l'absence de consommation d'alcool pendant la grossesse, rappelle l'Inpes dans un communiqué mardi, annonçant ces résultats.

Afin de mesurer la portée de ce message et de la campagne d'information lancée par l'Inpes à l'automne 2007 pour l'accompagner, une enquête téléphonique a été menée auprès d'un échantillon de 1.006 personnes, représentatif de la population française de 15 ans et plus, en décembre 2007. Les résultats ont été comparés à ceux d'une enquête similaire menée en 2004 auprès d'un échantillon de 1.003 personnes.

La recommandation de non-consommation d'alcool pendant la grossesse était significativement mieux connue en 2007 qu'en 2004, par 87% des personnes interrogées contre 82%.

En outre, une proportion plus importante de la population considère désormais que le risque foetal lié à la consommation d'alcool commence dès le premier verre (30% des enquêtés en 2007 contre 25% en 2004), tandis que moins de personnes citent une consommation quotidienne (32,1% contre 39,7%).

Les connaissances concernant un éventuel niveau de consommation sans risque se sont également améliorées, puisqu'en 2007 31,8% des sondés répondaient spontanément qu'il n'y avait pas de consommation d'alcool sans risque pour le bébé, contre 21,2% en 2004. La réponse "un verre pour les grandes occasions" était moins citée en 2007 qu'en 2004 (36,4% contre 47,5%).

Ainsi, "la norme sociale en matière de consommation d'alcool pendant la grossesse semble s'être déplacée vers le 'zéro alcool'", constate l'Inpes.

Certaines idées reçues restent cependant ancrées: seules 55% des personnes interrogées en 2007, contre 51% en 2004, estiment qu'un verre de vin ou de bière est tout aussi dangereux qu'un verre d'alcool fort pendant la grossesse.

"La persistance de cette distinction entre boissons distillées et fermentées et de la relative indulgence dont peuvent bénéficier ces dernières semble ainsi représenter une pierre d'achoppement pour la prévention autour des questions d'alcool", commente l'Inpes.

L'enquête montre également que le fait de donner la bonne réponse, sur la plupart des questions considérées autour de l'alcool et de la grossesse, était lié au fait d'avoir été exposé à des informations sur la consommation d'alcool pendant la grossesse, suggérant "un effet favorable de la campagne de l'Inpes et des retombées médiatiques sur ce sujet", note l'institut.

(Evolutions, 2008, n°15, 6 pages)

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PARIS, 26 août 2008 (APM)
cd/co/APM
redaction@apmnews.com

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