Le nombre d´IVG reste stable, les IVG médicamenteuses en hausse
[egora.fr] Le nombre d´interruptions volontaires de grossesse (IVG), « relativement stable depuis 2002 » est évalué à 206 300, selon une étude de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l´évaluation et des statistiques) qui reprend les estimations réalisées à l´aide des systèmes d´information hospitaliers.
Alors qu´elles représentaient 16 % des avortements il y a dix ans, les IVG médicamenteuses (pratiquées jusqu´à 7 semaines d´aménorrhée) ont représenté presque la moitié des IVG en 2005 (44 %), le plus souvent pratiquées dans les établissements publics. En ville, 300 praticiens différents ont réalisé des IVG médicamenteuses en 2005, 91 % d´entre eux étant des gynécologues.
Près de trois quarts des IVG concernent des femmes de 18 à 35 ans en 2005, les femmes de 20 à 24 ans étant celles qui y ont le plus recours. Une jeune fille sur 100, âgée de 15 à 17 ans, a subi une IVG en 2005.
La Drees indique que 72 % des IVG ont été réalisées dans le secteur public, pour une hospitalisation ne dépassant pas 12 heures dans 90 % des cas. Le délai moyen de prise en charge est de 9 jours (entre la date du dépôt de la demande et la date de réalisation). Les départements d´outre mer (27 IVG pour 1 000 femmes, soit le double de la moyenne nationale), les régions du sud de la France et l´Ile-de-France sont toujours les zones géographiques dans lesquels le recours à l´avortement est le plus fréquent.
Malgré le développement de la pilule du lendemain (ventes sept fois supérieures en 2006 par rapport à 1999), la Drees constate une « tendance à la hausse » du nombre d´IVG chez les jeunes.
La France est le 5ème pays européen à avoir le nombre le plus élevé d´IVG, derrière la Suède, la Hongrie, la Lettonie et l´Estonie.

Article paru le Lundi 11 Février 2008
sur www.egora.fr
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