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Actualités 21/01/2008

Le gouvernement s'apprête à relever le numerus clausus



[APM] Le gouvernement s'apprête à relever progressivement le numerus clausus des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes sur quatre ou cinq ans, a indiqué lundi 21 janvier le ministère de la santé à l'APM.

Les effectifs des étudiants admis en deuxième année d'études médicales passeraient de 1.000 à 1.300 en cinq ans pour les chirurgiens-dentistes, de 3.000 à 3.300 en quatre ans pour les pharmaciens, et de 7.100 à 8.000 en quatre ans pour les médecins, a indiqué le ministère, précisant que des négociations étaient en cours avec les doyens des facultés sur la répartition des postes afin de favoriser les zones déficitaires.

L'Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf), l'Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (Isnar-IMG) et l'Intersyndicat national des internes des hôpitaux (Isnih) ont protesté dimanche contre le relèvement du numerus clausus des médecins, qui pourrait être porté de 7.100 à 7.300 pour 2008-09, et donc à 8.000 d'ici 2010.

"Les conséquences non anticipées d'une augmentation déjà majeure du numerus clausus font craindre une aggravation de la dégradation des conditions de formation des futurs médecins", redoutent l'Anemf, l'Isnar-IMG et l'Isnih dans un communiqué commun.

"Les terrains de stage manquent déjà cruellement tant en deuxième qu'en troisième cycle, les amphithéâtres sont surchargés et les conditions d'étude risquent de se dégrader encore plus. Une stabilisation au niveau actuel serait déjà largement suffisante, une telle augmentation ne se justifiant sur aucun critère objectif", estiment-elles.
Les étudiants et internes qualifient de "regrettable" cette décision "non concertée" dans la mesure où les conclusions de Jean-François Bach, chargé en octobre 2007 d'un rapport pour réformer la première année de médecine (cf dépêche APM COKJ1006), ne sont toujours pas connues, tout comme le résultat des travaux des états généraux de l'organisation de la santé (Egos), considèrent-ils.

"Les facultés ne pourront amortir les conséquences d'une nouvelle augmentation du numerus clausus sans augmentation de leurs moyens financiers et logistiques (constructions d'amphithéâtres, ouverture de nouveaux terrains de stage, rémunération des étudiants et des maîtres de stage)", préviennent les trois organisations, qui réclament une "véritable concertation" sur le numerus clausus.

PARIS, 21 janvier 2008 (APM) -
vg/eh/APM polsan
redaction@apmnews.com
VGLAL003 21/01/2008 15:54 ACTU

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