La somnolence au quotidien, un fléau trop méconnu
[hopital.fr] La somnolence résulte le plus souvent d’une insomnie, plus rarement de maladie cérébrale ou d’un usage de sédatifs, de médicaments, d’alcool, de cannabis : elle est donc un trouble du sommeil. Focus sur la manière dont elle impacte la vie des Français.
Bien souvent encore considérée comme un signe d’ennui ou de paresse, la somnolence est en réalité une lutte pour rester éveillé. Elle concerne 5 à 10% de la population et entraîne des troubles cognitifs (trouble du jugement ou de la mémoire, ralentissement du temps de réaction, modification du champ visuel). Pis, elle est la première cause d’accidents mortels sur autoroute. Mais seuls 20% des Français qui se disent somnolents avouent aborder cette question de somnolence avec leur médecin.
Les Français et la somnolence
Selon une étude réalisée par l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INVS) et la MGEN, un Français sur cinq se sent somnolent au moins trois fois par semaine et ce même après une bonne nuit. Les chiffres ont de quoi faire peur : 7% des personnes somnolentes s’endort dans la journée sans pouvoir résister. Parmi eux, on trouve surtout beaucoup de femmes.
Cette somnolence qui est liée à la diminution du temps de sommeil est la conséquence de l’évolution de nos modes de vie : augmentation des temps de transport, horaires décalés, utilisation tardive des nouvelles technologies. Sa conséquence la plus marquée est l’irritabilité.
Fatigue, somnolence ou hypersomnie ?
Il faut distinguer la somnolence qui désigne une difficulté à se maintenir éveillé dans un état intermédiaire entre sommeil et éveil de la fatigue qui est un processus cumulatif entraînant des difficultés à poursuivre une tâche.
L’hypersomnie quant à elle est un trouble de l’éveil qui se manifeste par un besoin excessif de sommeil avec ou sans allongement de la durée de la nuit et une somnolence excessive dans la journée. C’est une maladie chronique.
Préférer la sieste aux excitants
La somnolence est particulièrement dangereuse sur autoroute : elle représente 1 accident sur 3.
Or elle n’est pourtant pas perçue comme un danger. En effet, si les conducteurs sont gagnés par l’endormissement, ils sont 30% à poursuivre leur route.
Pour tenir, ils ont souvent tendance à recourir à des stimulants comme la cigarette, le café ou à écouter de la musique. Les conseils d’arrêt et de sieste ne sont donc pas bien ancrés dans les habitudes de conduite. Une sieste efficace doit durer une vingtaine de minutes de minutes pour ne pas entamer le sommeil de la nuit suivante.
Pour en savoir plus sur les troubles du sommeil, rendez-vous le 18 mars prochain pour la 11e journée du sommeil. En attendant, vous pouvez trouver plus d’informations sur le site www.journeedusommeil.org.
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