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Actualités 17/09/2012

La pilule n’a plus la cote, surtout chez les jeunes femmes


[hopital.fr] Si la pilule reste le principal moyen de contraception des Françaises, elle perd peu à peu du terrain, surtout chez le 20-24 ans. C’est ce que révèle une étude menée en 2010 auprès de 5 275 femmes par l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et l'Institut national d'études démographiques (Ined). Principaux enseignements.

D’après l’étude « Fecond » dirigée par Nathalie Bajos pour l’Inserm et Caroline Moreau pour l’Ined, l’utilisation de la pilule en France a reculé de plus de 4,6 % alors que le recours à de nouvelles méthodes hormonales a progressé de 4 %.

Si on regarde plus en détail, on s’aperçoit que 2,6 % des femmes ont adopté l’implant vaginal, 1 % l’anneau vaginal et 0,4 % le patch contraceptif. Par ailleurs, le stérilet reste le plus souvent utilisé par les femmes ayant dépassé la quarantaine et ayant déjà eu des enfants. Ainsi, 33 % des 40-44 ans et 37 % des 45-49 ans ne jurent que par cette méthode. Son utilisation chez les jeunes femmes reste stable.

Le recul de l’utilisation de la pilule s’avère particulièrement important chez les moins de 25 ans mais la diminution est différente selon les tranches d’âge : « Chez les jeunes de 18-19 ans, la baisse (-  4,4 %) s’accompagne d’un recours plus fréquent au préservatif et aux nouvelles méthodes hormonales. Chez les femmes de 20-24 ans, la baisse (- 10,4 %) n’est qu’en partie compensée par le recours aux nouvelles méthodes hormonales (+ 5,1 %). Chez celles de 25-29 ans (- 5,8 %), elle est en revanche plus que compensée par ce recours (+ 6,9 %) », indiquent les auteurs de l’enquête.  Comment expliquer ces variations ?

Un accès à la contraception qui reste difficile

Les auteurs de l’étude émettent plusieurs hypothèses : une « méfiance accrue envers les produits médicamenteux » ou « la dégradation de la situation économique des jeunes femmes ». Le recours à la pilule peut s’avérer onéreux lorsque les femmes se voient prescrire des marques non remboursées, ce qui est le cas pour 42 % d’entre elles. De plus, il faut savoir que si, en se rendant dans un centre de planning familial, une femme bénéfice d’une contraception prise en charge par la sécurité sociale, cette dernière ne rembourse la pilule contraceptive qu’à 65 %.

Mieux (in)former les professionnels

Les auteurs concluent en affirmant « le caractère socialement marqué des pratiques contraceptives » et en notant l’importance d’une meilleure formation des prescripteurs.

 Pour en savoir plus, téléchargez l’étude sur le site de l’Ined

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