La part des dépenses de santé payée par les ménages a diminué en 2010
[hopital.fr] Selon les Comptes de la santé 2010, publiés ces derniers jours, la part des dépenses de santé supportée par les ménages a diminué en 2010 : elle s’établit à 9,4% du total, après un pic de 9,7% atteint en 2008.
Les comptes nationaux de la santé livrent chaque année les chiffres des dépenses de santé en France. La consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) atteint 175 milliards d’euros, soit 2.698 euros par habitant. Ce poste intègre les dépenses de soins hospitaliers et en structures médicalisées, de soins de ville, de transports sanitaires (ambulances, taxis, etc.), ainsi que de biens médicaux (médicaments, optiques, prothèses, etc.).
Répartition du financement de la dépense de santé
La France est, après les Pays-Bas, l’un des pays où la prise en charge des dépenses de santé par les fonds publics est la plus importante et la participation des ménages est la plus faible.
Avec un financement à hauteur de 132,7 milliards d’euros en 2010, la Sécurité sociale prend ainsi en charge 75,8% des dépenses de CSBM, un chiffre stable au regard des données 2009. La participation des organismes complémentaires est, pour sa part, en hausse en 2010 : elle atteint 23,7 milliards d’euros, soit 13,5% de la CSBM contre 13,4% en 2009. Enfin, le reste à charge des ménages s’élève à 16,4 milliards d’euros en 2010, soit 9,4% des dépenses de santé contre 9,6% en 2009 et 9,7% en 2008. Si la contribution des familles est en diminution, elle n’en demeure pas moins élevée pour certaines dépenses comme l’optique (les montants pris en charge par l'assurance maladie sont 12,5 fois inférieurs à la consommation), les soins dentaires ou les médicaments. En revanche, avec un taux de 3%, elle est très modeste pour les transports de malades et les soins hospitaliers.
Hôpital et médecine de ville
En hausse de 2,6% en 2010, les dépenses de soins hospitaliers se chiffrent à 81,2 milliards d’euros : 61,8 milliards pour le secteur public et 19,5 milliards pour le privé. Elles représentent 46,4% de la CSBM. La consommation de soins de ville (médecins, dentistes, auxiliaires médicaux, analyses biologiques, cures thermales reconnues par la Sécurité sociale) s’élève à 44 milliards d’euros – dont 18,4 milliards pour les seules consultations de médecins -, soit 25,1% de la CSBM. Elle affiche ainsi une augmentation de 1,8%, moins forte que la hausse enregistrée en 2009 (+2,7%) et en 2008 (+3,3%). Un ralentissement qui s’explique en partie par l’absence de revalorisation notable des tarifs des professionnels de santé et par un contexte épidémiologique plus favorable (hors grippe A H1N1 par exemple). Pour leur part, les dépenses en soins dentaires affichent en 2010 une croissance de 2,4%, avec un montant de 9,9 milliards d’euros contre 9,7 milliards en 2009 et 9,6 milliards en 2008. Les tarifs pratiqués progressent par ailleurs de 1,2%. De leur côté, les soins d’auxiliaires médicaux (infirmiers, kinésithérapeutes, orthophonistes, orthoptistes, etc.) comptabilisent 11 milliards d’euros en 2010 (contre 10,4 milliards en 2009) et progressent de 5,5%. Enfin, avec un coût de 4,3 milliards d’euros, les analyses de laboratoire augmentent de 1,7% en 2010.
Quid des médicaments ?
En 2010, la consommation de médicaments représente 19,7% de la CSBM. Elle s’élève à 34,4 milliards d’euros (contre 34,1% en 2009), soit 525 € par habitant. Une dépense qui situe la France au 4e rang mondial derrière les Etats-Unis, le Canada et l’Irlande. La consommation de médicaments dans notre pays est en hausse de 1,1% seulement en 2010, un chiffre qui confirme le ralentissement initié en 2008. Cette tendance est notamment due à la baisse du taux de remboursement de certains médicaments (passé de 35% à 15% en 2010) ou encore au recours aux génériques, dont le volume des ventes est passé de 4,1% en 2002 à 13,3% en 2010. Une part néanmoins modeste au regard des chiffres enregistrés aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en Allemagne, où les génériques représentent 20% à 24% des ventes de médicaments.
Enfin, en 2010, la consommation totale des autres biens médicaux s’élève à 11,6 milliards d’euros, dont près de 5,1 milliards pour l’optique, 2,1 milliards pour les prothèses, orthèses et véhicules pour handicapés physiques, et 4,3 milliards pour les « petits matériels et pansements ». Les produits favorisant le maintien à domicile, comme les lits médicaux, l’assistance respiratoire ou encore le matériel pour diabétiques, représentent plus de la moitié du coût de ce dernier poste.
Pour plus de renseignements :http://www.sante.gouv.fr/comptes-nationaux-de-la-sante-2010,9442.html
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