La cryoablation, traitement par le froid du cancer des os
La cryoablation, se pratique sous anesthésie locale. Elle consiste à faire pénétrer une aiguille creuse, d’une quinzaine de centimètres de longueur, guidée par scanner dans la tumeur. Durant ce traitement (qui dure une heure trente), l’aiguille est reliée à deux bouteilles de gaz, de l’argon et de l’hélium. L’argon est mis sous haute pression et envoyé dans l’aiguille pour abaisser la température (-100°C) à son extrémité afin d’y former une boule de glace. Par la suite, une série de cycles de refroidissements extrêmes suivis d'un réchauffement à l’hélium amène progressivement les cellules cancéreuses vers leur destruction. Le radiologue, grâce à la visualisation du glaçon sur les images scanner, peut contrôler en direct et en temps réel la zone de destruction tissulaire. Il peut aussi vérifier la sensibilité du patient quand les nerfs se trouvent à proximité de la zone traitée. Les suites de l’intervention ne provoquent que des douleurs minimes et ne nécessitent pas, dans la majorité des cas, un traitement anti-douleurs. Comme l’opération est très peu traumatisante le risque de complication est faible. L’hospitalisation est de vingt-quatre heures, l’activité professionnelle est très vite reprise.
Cette méthode a connu des progrès cliniques incontestables ces dernières années. Cela a été rendu possible grâce à l’amélioration du matériel et notamment à la miniaturisation des aiguilles. Basée sur un dispositif biomédical de dernière génération, la cryoablation vient renforcer l’arsenal thérapeutique pour traiter et détruire des tumeurs et des métastases souvent difficilement opérables jusque-là. Cette technique, encore récente, ne cesse de voir ses indications s’étendre. Elle tend même à supplanter quelque peu une autre technique appelée l’ablation par radiofréquence, qui utilise un courant électrique pour détruire les tissus malades.
Article Réseau CHU du 27/02/13

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