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Actualités 12/08/2011

La cigarette du réveil est la plus nocive

[hopital.fr] Fumer dès le réveil augmenterait nettement les risques de cancers du poumon, de la tête et du cou. C’est en tout cas ce que démontrent deux études américaines, publiées dans Cancer, le journal de la société américaine du cancer.

 Le moment de la journée auquel on respire les résidus brûlés du tabac et de la nicotine pourrait avoir un impact sur l’organisme. « C’est en travaillant sur la question «pourquoi certains fumeurs développent-ils des cancers et d’autres pas » que nous avons pu établir ce lien déclare, en préambule aux résultats de recherche, le docteur Joshua Muscat du Penn State College of Medicine de Pennsylvanie.

Joshua Muscat et ses collègues ont ainsi étudié les dossiers médicaux et les comportements de 4 775 fumeurs atteints d’un cancer des poumons puis les ont comparés à ceux de 2 835 personnes tout aussi dépendantes au tabac mais sans problème de santé grave. Ils ont ainsi découvert que les individus qui fument leur première cigarette dans les 30 minutes qui suivent le réveil ont 1,79 fois plus de risques de développer un cancer tandis que ceux qui prennent leur première dose de nicotine entre 30 minutes et une heure après s’être levés ont 1,31 fois plus de risques d’être touchés par une tumeur des poumons.

Une étude similaire, menée par la même équipe de chercheurs, s’est intéressée au cas de 1 055 fumeurs ayant développé un cancer de la tête et du cou, qu’ils ont comparés à 795 accrocs au tabac, non malades. Ils ont ainsi observé les mêmes types d’incidences. Les individus qui fument de 31 à 60 minutes après s’être levés ont 1,42 fois plus de risques de développer un cancer de la tête et du cou, tandis que ceux qui ne peuvent s’empêcher de fumer moins de 30 minutes après leur réveil sont 1,59 fois plus susceptibles de développer un cancer de la tête et du cou.

Pour le docteur Joshua Muscat, les fumeurs invétérés, qui ne peuvent d’empêcher d’allumer leurs premières cigarettes dès leur réveil, seraient beaucoup plus dépendants que les autres au tabac. Ils auraient aussi des doses de nicotine plus élevés dans leur organisme. Cette forte dépendance pourrait s’expliquer par « une combinaison de facteurs génétiques et personnels » selon le chercheur.

 Les auteurs de l’étude concluent en estimant que les campagnes de sevrage tabagique devraient tout particulièrement cibler cette population.

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