Installation du 1er TEP scan numérique de l’AP-HP à l’hôpital Avicenne de Bobigny

Le plateau technique de l’hôpital Avicenne de Bobigny a accueilli le tout premier TEP scan de l’AP-HP muni d’un détecteur numérique, et l’un des tout premiers en France. Cette acquisition, qui représente un investissement de l’AP-HP de 2,4 millions d’euros, s’inscrit dans une opération de modernisation de l’offre de soins des Hôpitaux Universitaires Paris Seine-Saint-Denis AP-HP (Avicenne, Jean-Verdier et René-Muret) proposée à la population du bassin.
Le TEP scan associe en un seul équipement un TEP et un scanner. Il permet d’explorer l’ensemble du corps humain et d’observer le fonctionnement des organes grâce à un traceur radioactif injecté au patient par voie intraveineuse et détecté ensuite par l’imagerie fonctionnelle. Il est considéré comme un examen essentiel dans plusieurs spécialités médicales telles que l’oncologie, la neurologie et la médecine interne.
Les patients bénéficient d’un examen plus rapide (de 10 à 20 minutes environ, avec une injection faite une heure avant), moins irradiant, d’une évaluation plus précise, d’un diagnostic précoce et d’un meilleur suivi.
- La rapidité des nouveaux détecteurs numériques du TEP scan, associée à de nouvelles méthodes de reconstruction d’images, permet de réaliser un diagnostic plus juste, grâce à des images fonctionnelles plus précises. Cette technologie est capable de détecter, lors de l’examen, des anomalies de l’ordre du millimètre.
- Le Tep scan numérique permet également de poser un diagnostic précoce. Il s’avère précieux dans l’évaluation des maladies tumorales, comme le cancer du poumon, des maladies dégénératives en particulier pour la maladie d’Alzheimer, ainsi que pour les maladies infectieuses ou inflammatoires telles que l’endocardite et la sarcoïdose.
- L’extrême précision du Tep scan numérique améliore aussi le suivi des patients lors de l’identification des lésions, du bilan d’extension et de l’évaluation de la réponse aux traitements. Cet équipement permet aux équipes d’être mieux guidées dans leurs stratégies thérapeutiques, par exemple pour la planification d’une radiothérapie externe.
- Le service de médecine nucléaire de l’hôpital Avicenne AP-HP, dirigé par le Pr Michaël Soussan, a également pu augmenter son activité TEP scan.
Cet équipement innovant de dernière génération est utilisé à des fins diagnostiques, mais aussi de recherche. Le Pr Michaël Soussan et son équipe mènent actuellement un projet d’étude visant à améliorer la qualité et la quantification du signal des images. Ils ont pour objectif d’évaluer un nouveau logiciel ayant vocation à corriger en temps réel dans l’image fonctionnelle le « flou » induit par les mouvements respiratoires, et sans l’aide de capteurs externes de la respiration. Cette méthode innovante de « défloutage » des images, sans contrainte pour le patient, sera particulièrement utile pour les bilans pré-opératoires et les suivis sous traitement des maladies du poumon et du foie.
L’acquisition de ce TEP scan numérique s’inscrit dans le programme de modernisation du parc d’imagerie de l’AP-HP de ces cinq dernières années, avec l’installation d’équipements de plus en plus performants :
- en médecine nucléaire : après la mise en place de deux TEP et IRM à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière et à l’hôpital Henri-Mondor, une gamma-caméra à détecteurs numériques (« CZT ») a été installée à l’hôpital Bichat et un second TEP numérique est en cours d’installation à l’hôpital Cochin ;
- en radiologie : 31 scanners ont été remplacés, dont trois scanners spécialisés pour les applications cardiaques et de 24 IRM, avec en neuroradiologie à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière le 1er IRM « très haut gradient » début 2019.
La programmation de remplacements d’équipements de médecine nucléaire intégrera systématiquement ces nouvelles technologies.
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