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Actualités 30/04/2018

Dénutrition : « Mon poids est un indicateur de taille »

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La dénutrition : une maladie qui tue sans faire de bruit…

La dénutrition touche 20 à 40 % des patients adultes hospitalisés, 10 % des enfants hospitalisés, 4 à 10 % des personnes âgées à domicile et 30% en institutions, soit en tout 2 millions de personnes en France.

La dénutrition s’installe insidieusement au cours des maladies chroniques (cancer, insuffisance rénale, insuffisance respiratoire…), dans les suites d’une intervention chirurgicale ou lorsque le patient ne peut plus se nourrir. Il existe un déséquilibre entre les besoins nutritionnels et les apports alimentaires.

Ses conséquences sont mal connues voire ignorées : augmentation majeure du risque d’infections nosocomiales, aggravation du pronostic de la maladie sous-jacente, arrêt des traitements (comme la chimiothérapie…), retard à la cicatrisation, apparition d’escarres, asthénie, dépression…

Comment dépister la dénutrition ?

Un outil simple : la balance !

Le diagnostic de dénutrition est posé lorsque :

La perte de poids est supérieure à 5 % en 1 mois, à 10% en 6 mois par rapport au poids habituel,

L’indice de masse corporelle est inférieur à 18,5 kg/m2 ou à 21 kg/m2 à plus de 70 ans.

Une prise de conscience collective où chaque acteur a sa place

Si la prise en charge de la dénutrition peut être complexe avec pour les formes les plus graves la nécessité de recourir à une nutrition artificielle, le dépistage est pourtant très simple : une balance - une pesée. S’il se pèse à son domicile, à l’hôpital aussi le patient doit être pesé.

L’efficience de la prise en charge repose sur une chaine d’acteurs, où chaque maillon a son importance : aides-soignantes, infirmières, médecins des services, diététiciennes et l’Unité Transversale de Nutrition (UTN).

Au CHRU de Nancy : une organisation en 3 niveaux de prise en charge

Le dépistage à l’hôpital s’effectue dans les services de soins par le personnel soignant : aides-soignants, infirmiers… Les médecins du service sont informés de l’état nutritionnel, de la perte de poids, de l’IMC, et les premières mesures sont débutées : adaptation de l’alimentation, enrichissement…

Si ces premières mesures sont insuffisantes ou si la dénutrition est sévère, la diététicienne intervient pour poser un diagnostic diététique, évaluer l’état nutritionnel, cibler les besoins spécifiques, proposer la prise en charge la plus adaptée et son suivi.

L’Unité Transversale de Nutrition du CHRU intervient dans les situations les plus graves lorsque l’adaptation alimentaire n’est pas suffisante de façon à instaurer une nutrition artificielle.

L’UTN du CHRU de Nancy

L’Unité Transversale de Nutrition a été l’une des premières à être créée en France. Elle est actuellement composée de Justine Krier (infirmière), Sabrina Leclerc (infirmière stomathérapeute), Véronique Wendling (cadre de santé), du Dr Niasha Michot (assistante chef de clinique) et du Dr Aurélie Malgras (praticien hospitalier). L’UTN est sous la responsabilité du Pr Didier Quilliot. Elle fait partie du service d’Endocrinologie-Diabétologie-Nutrition (chef de service Pr Bruno Guerci).

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