Cancérologie : Une Alliance entre l’AP-HM et l’Institut Paoli-Calmettes pour améliorer l’offre de soins de recours
L’Agence régionale de Santé (ARS)  Paca a validé l’alliance entre l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille et l’Institut Paoli-Calmettes (IPC), désormais associés dans le cadre d’un GCS « Pôle Régional de référence en Cancérologie PACA OUEST » pour améliorer l’offre de soins en cancérologie.
Sous l’impulsion des Plans CANCER 1 et 2, du Schéma Régional de l’Organisation des Soins et de leurs fédérations de cancérologie respectives, l’AP-HM et l’IPC ont souhaité renforcer leur coopération en créant un Groupement de Coopération Sanitaire (GCS). Ce « Groupement de Moyens » formalise le partage de plateaux techniques et fédère leurs projets médicaux sur un certain nombre de disciplines cancérologiques (hématologie, urologie notamment), dans le but d’améliorer l’offre en cancérologie dans la région.
Le Groupement a été constitué sous la forme d’un « Groupement de moyens » au sens de la loi « Hôpital, Patients, Santé et Territoires » (HPST). L’arrêté d’approbation de la convention constitutive du GCS a été signé par l’ARS PACA, et la première réunion de lancement a eu lieu le 24 juin dernier.
Concrètement, tout en respectant les stratégies médicales de chaque entité, ce Groupement de Coopération Sanitaire « PRRC PACA OUEST » a pour ambition de coordonner les actions en cancérologie de l’Assistance Publique - Hôpitaux de Marseille et de l’Institut Paoli-Calmettes, établissements assurant des missions de recours dans le domaine du soin, de l’enseignement, de la formation et de la recherche. Ensemble, l’AP-HM et l’IPC représentent près du quart de la file active totale de cancérologie (le nombre des patients suivis) de la région PACA.
Les missions du groupement sont ambitieuses et capitales :
- Constituer le lieu privilégié des échanges relatifs à l’élaboration et à la mise en cohérence des stratégies médicales du CHU et du CLCC pour l’ensemble des disciplines impliquées dans la prise en charge du cancer (notamment l’urologie et l’onco-hématologie).
- Elaborer et mettre en œuvre un Projet médical commun de développement de la cancérologie portant sur l’offre régionale de recours et l’accès aux traitements lourds et complexes.
- Mutualiser des actions d’enseignement et de formation en cancérologie
- Valoriser la recherche clinique en développant des coopérations.
- Favoriser l’émergence et la mise en œuvre de projets communs innovants en particulier dans le cadre de réponse commune à des appels d’offres et dans la recherche de contractualisation avec les collectivités et les financeurs.
- Veiller à la bonne articulation avec les autres partenaires du groupement : Cancéropôle, réseau ONCOPACA, Centres de Coordination en Cancérologie.
L’utilisation partagée de tout équipement d’intérêt commun sera décidée avec l’accord des membres du GCS, qui se verra également confier des activités de partage des prestations médico-techniques et logistiques.
Une alliance qui valide une coopération effective, comme la co-acquisition et la co-exploitation d’un équipement de tomothérapie à l’Hôpital Nord d’une part, ou comme la création d’une banque de sang placentaire pour les allogreffes hématologiques d’autre part.
L’équipement de tomothérapie installé à l’Hôpital Nord et qui accueille des patients de l’AP-HM et de l’IPC depuis septembre 2010 est le parfait exemple de cette alliance AP-HM et IPC.
Technique très avancée de « radiothérapie guidée par l’image » couplée à la modulation d’intensité, la tomothérapie est l’une des approches les plus innovantes en radiothérapie : seuls 7 appareils sont installés en France. La particularité de cet équipement est qu’il permet de contrôler les champs d’irradiation pour doser les rayons en fonction du volume tumoral, et donc en épargnant les zones saines. Equipement de grande précision, la tomothérapie cible mieux la tumeur, préserve les tissus et organes voisins et donc entraîne moins d'effets secondaires. Cette technique innovante représente un progrès important pour le traitement des tumeurs difficiles à irradier avec les techniques classiques. Entre le 1er janvier et le 31 mars 2011, 847 séances ont été réalisées, soit en moyenne 22 à 23 patients par jour.
Autre exemple de coopération entre ces deux structures à vocation publique : la mise sur pied d’une banque de sang placentaire, intégrée dans le réseau national de banques géré par l’Agence de Biomédecine. Les sangs de cordon sont prélevés au sein de la maternité de l’hôpital de la Conception puis acheminés à l’Institut Paoli-Calmettes pour qualification et stockage par le centre de thérapie cellulaire. Ils sont ensuite enregistrés dans le fichier national de l’Agence de Biomédecine et deviennent disponibles pour une allogreffe de patients atteints de leucémie ou de lymphome. Cette activité, gérée par l’AP-HM et l’IPC est soutenue par l’Etablissement Français du Sang et pourra ultérieurement s’étendre à d’autres maternités publiques ou privées de l’environnement marseillais.
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