Bilan à mi-parcours pour le plan 2008-2012
Lancé en février 2008 pour une durée de cinq ans, le plan Alzheimer a pour mission de "construire un parcours personnalisé pour chaque malade, depuis le diagnostic jusqu'à la prise en charge à domicile et le cas échéant en établissement". Financé à hauteur de 1.6 milliards d'euros, il concerne 800.000 malades en France et se décline en 44 mesures concrètes. La recherche, l'amélioration la qualité de vie des malades et de leurs proches et l'information au grand public sont les grands volets du plan.
Le président de la République a salué les résultats obtenus depuis deux ans lors d'une réunion de suivi, à l'Elysée, en présence du Premier ministre, de tous les ministres concernés et des principaux acteurs du plan. Le chef de l'Etat a souligné les efforts "sans précédent" effectués dans le domaine de la recherche. Il s'est notamment réjoui de la découverte de deux nouveaux gènes prédisposant à la maladie, ainsi que des 61 projets de recherche en cours et du recrutement de 54 chercheurs. Florence Lustman, chargée du suivi du plan, a mis l'accent sur les "réalisations concrètes qui se voient sur le terrain" et plus précisément sur la mise en place d'une fondation de coopération dédiée à la recherche sur la maladie.
Le bilan intermédiaire met également en évidence le maillage territorial par des lieux de diagnostic et l'expérimentation de maisons pour l'autonomie et l'intégration des malades Alzheimer (MAIA). Cette structure, réalisant l'intégration du sanitaire et du médico-social au niveau local, se veut "la porte d'entrée unique" dans le dispositif de prise en charge de la maladie. Pour l'heure, 17 projets de MAIA ont été retenus et bénéficient d'un budget de 4,5 millions d'euros.
L'année 2009 s'est également distinguée par la création de 40 équipes mobiles pluridisciplinaires dont l'objet est de faciliter la prise en charge à domicile. L'une des préoccupations du plan est aussi celle de soulager les proches. Des plateformes d'accompagnement et de répit sont en cours d'expérimentation. Elles proposent de multiples services tels que l'accueil de jour, le répit à domicile, la garde de nuit, les séjours de vacances et des activités culturelles. L'information du grand public et la promotion d'une démarche éthique représentent aussi un volet important du plan. Pour le chef de l'Etat, "la lutte contre la maladie d'Alzheimer est devenue en 2009 un enjeu de société". Du côté des associations, Arlette Meyrieux, présidente de France Alzheimer, tient à rappeler que "globalement, la réalisation des mesures dédiées aux personnes malades et à leurs aidants a pris du retard. Les familles tardent ainsi à voir les effets du Plan sur leur quotidien. L’offre en solutions de répit est notamment insuffisante pour répondre aux besoins."
Au-delà du constat, la réunion du comité de suivi a offert l'occasion à Nicolas Sarkozy de fixer de nouveaux objectifs au Premier ministre, tels que la formation de professionnels de la prise en charge de la maladie et la création, dans chaque région, d'unités spécialisées au sein des établissements pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) pour les patients atteints de formes modérées de la maladie d'Alzheimer.
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