Chez l’adulte, plus de 50 % des cas d’anaphylaxie sont dus à des venins suivis, par ordre de fréquence, par les médicaments et les aliments.Chez l’enfant, plus de la moitié des réactions sont d’origine alimentaire.

Différents symptômes 

L’apparition des symptômes est brutale, souvent dans les cinq à trente minutes après le début de la réaction.

Les symptômes cutanés – urticaire généralisé, érythème, prurit et angioedème – sont les manifestations les plus fréquentes (90 %) suivis par les syndromes respiratoires (70 %) les troubles gastro-intestinaux ainsi que les troubles cardio-vasculaires (45 % environ).  

Un traitement immédiat

Le temps médian jusqu’à un possible arrêt respiratoire ou cardiaque est de trente minutes pour les allergies sévères d’origine alimentaire et de quinze minutes en cas de piqûre d’hyménoptère.  

Comment faire face à l’urgence et prévenir les récidives ?L’adrénaline est le médicament de choix du traitement en urgence du choc anaphylactique, en première intention dans les recommandations internationales. En injection par voie intramusculaire, elle peut être auto-administrée par la personne ou par son entourage. D’où l’intérêt des stylos auto-injecteurs d’adrénaline, dont une nouvelle génération est aujourd’hui disponible. Le premier auto-injecteur dans le monde (Epipen ®) propose un dispositif à cartouche. Ce dernier s’utilise après avoir décapuchonné le stylo-injecteur, l’autre extrémité, fortement enfoncée dans la cuisse, libérant l’adrénaline par un système de piston à ressort. Objectif : assurer facilité et sécurité d’utilisation pour le patient, souvent perturbé par l’urgence de la situation.

Il n’existe pas de contre-indication absolue à l’administration d’adrénaline dans cette indication, mais il est important qu’un service d’urgence médicale (15, 18,112) soit contacté immédiatement après administration.

Consulter un allergologue

Le patient victime d’un épisode aigu doit consulter un allergologue qui cherchera à identifier les causes possibles.

Un protocole sera ensuite proposé au patient qui doit être suivi. Pour les enfants, le Projet d’accueil individualisé (PAI) en milieu scolaire peut intégrer des recommandations spécifiques relatives aux allergies alimentaires. Ceci n’empêche pas certaines difficultés de surgir (les cantines sont placées sous la responsabilité des municipalités, et l’établissement de menus spécifiques peut poser problème).

De nombreuses consultations d’allergologie sont proposées dans les hôpitaux, indique le Pr Denise-Anne Monneret-Vautrin, allergologue, ancienne chef du service de médecine interne, immunologie et allergologie clinique au CHU Nancy, fondatrice en 2001 du réseau Allergo-Vigilance. Elles se développent partout en France, et apportent au patient un suivi personnalisé indispensable.

Association 1901, le Réseau d'Allergo-Vigilance agit en connexion avec l'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) et la DGCCRF (Direction Générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes).

Consultez notre dossier sur les allergies