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Actualités 19/09/2012

A Saint-Louis, le nouveau centre des brûlés


[Réseau CHU] Regroupant sur l'hôpital Saint-Louis les compétences d'équipes de chirurgie et de réanimation des brûlés des hôpitaux de Cochin et de Saint‐Antoine, le centre de traitement des brûlés adultes, reconnu centre de référence, a ouvert ses portes le 6 juin 2012.

Pour cette nouvelle structure hyperspécialisée, l’enjeu est de faciliter la permanence des soins, renforcer l’attractivité des métiers médicaux et améliorer la recherche. Dans ce bâtiment flambant neuf de 4 660 m² répartis 3 niveaux, près de cent professionnels (6,8 médecins et 92 paramédicaux ) placés sous la responsabilité conjointe du Pr Maurice Mimoun pour la partie chirurgicale et du Pr Alexandre Mebazaa pour la partie anesthésie‐réanimation assureront les urgences, les interventions et hospitalisations (15 lits), les consultations et le suivi (5 lits).

Les principaux actes chirurgicaux :
• pansements chirurgicaux des brûlures superficielles et profondes jusqu’à cicatrisation,
• pansements par traitement par pression négative (TPN),
• excisions des brûlures profondes,
• autogreffes cutanées (prélevées sur le patient lui‐même) en peau pleine ou expansée, allogreffes cutanées (prélevées sur un donneur), xénogreffes cutanées (d’origine animale), substituts dermiques, cultures d’épiderme,
• lambeaux cutanés, musculo‐cutanés pédiculés ou libres,
• fixateurs externes, décortications osseuses.
Les principaux actes médicaux en anesthésie et en réanimation :
• prise en charge de la douleur par des antalgiques et/ou mise en place d’une anesthésie locorégionale
et/ou pratique d’anesthésie générale,
• prise en charge de la réanimation des grands brûlés et de ses défaillances d’organe : insuffisance rénale, pulmonaire et vasculaire,
• prise en charge et mesures d’hygiène pour les infections les plus sévères aux germes multi résistants

« Le centre de traitement des brûlés à l’hôpital Saint‐Louis est à la pointe du progrès de demain et à la hauteur de l’ambition de l’AP‐HP. Nous avons aujourd’hui les moyens de faire le traitement dont nous rêvions », affirme le Pr Maurice Mimoun, chef du service de chirurgie plastique reconstructrice, esthétique et brûlologie à l’hôpital Saint‐Louis. « Nous bénéficions à l’hôpital Saint Louis de l’excellence en recherche dermatologique, aussi bien clinique que fondamentale, qui nous permet de mettre en place des outils thérapeutiques pour sauver les patients et de diminuer leur morbidité », déclare le Pr Alexandre Mebazaa, chef de service du département d’Anesthésie Réanimationdu groupe hospitalier Saint‐Louis, Lariboisière, Fernand Widal.

 « Je crois que l’architecture, même à la marge, induit les comportements. C’est pourquoi, si peu que l’on puisse faire dans le rôle de conception qui nous est dévolu, il faut le faire. La démarche du projet se traduit par l’utilisation de la lumière naturelle dans les espaces de soins, des vues apaisantes vers le jardin pour les chambres les plus dures, celles des grands brûlés, la création d’une terrasse interne du personnel comme un îlot de sérénité, la création d’un épiderme du projet à la fois propre, fin, vivant, vibrant, utilisant des matériaux comme le verre et l’aluminium.» Jean‐Paul Philippon, architecte

Un centre divisé en 3 secteurs autonomes pour prévenir les infections nosocomiales

  • Le secteur 1 accueille les brûlés les plus lourds. Il comprend six chambres en pression positive de très haute technicité conçues selon le principe du « presque‐tout dans la chambre ». Chacune est munie de deux sas en pression négative, un sas propre entrant et un sas de décontamination pour les personnes et les matériels. Les flux d’air ont été modélisés grâce à l’aide et au savoir‐faire d’EDF*. Le brûlé réanimé, opéré, pansé, baigné ou douché reçoit tous les soins dans la chambre afin d’éviter les transports toujours dangereux et limiter les infections croisées.

  • Les secteurs 2,  moyens brûlés  et 3, petits brûlés,  comptent respectivement 4 et 5 chambres. Les patients hospitalisés dans ces secteurs sont opérés dans deux blocs opératoires dédiés. Le secteur 2 peut en cas de besoin accueillir les brûlés les plus lourds. De conception identique, les 5 chambres du secteur 3 disposent d’une salle de bain adaptée aux patients valides tandis que les 4 chambres du secteur 2 ont une surface un peu plus grande.

98,8 médecins et paramédicaux

L’équipe médicale est composée de 6,8 emplois temps plein : 1 PUPH, 4 PH, 2 attachés dont 1 partiellement dédié à la médecine physique et de réadaptation, 3 internes. Deux PH viendront compléter prochainement l’équipe. L’équipe paramédicale s’articule autour de 3 cadres supérieurs, de 2 cadres, de 2 secrétaires médicales, de 38 infirmières, 3 IADES (infirmières anesthésistes), 3 IBODES (infirmières de blocs), 33 aides soignantes, 1 psychologue, 3 kinés, 1 assistante sociale, 1 agent hospitalier, une diététicienne à mi‐temps, et 1 préparateur en pharmacie à mi temps.

Un partenariat avec EDF pour maîtriser les risques de contamination aéroportée chez les grands brûlés

L’hôpital Saint‐Louis a initié des travaux de recherche à travers un Programme Hospitalier de Recherche Clinique (PHRC) dont EDF et la Fondation EDF sont partenaires et financé par la Direction de la Recherche Clinique. L’objectif était de valider le concept du « Presque Tout » dans la chambre conçu par le professeur Maurice Mimoun.
La prévention des contaminations aéroportées est un enjeu majeur et permanent dans la lutte contre les infections nosocomiales en particulier dans les unités de soins accueillant des patients particulièrement immunodéprimés et infectés tels que les grands brûlés. Il est très important de comprendre la circulation de l'air dans les chambres des brûlés afin de déceler et limiter les risques de contamination aéroportée. EDF est intervenu sur la problématique des écoulements d’air grâce à son expertise aéraulique qui s’appuie principalement sur la modélisation numérique. Les études menées par les équipes de Recherche et Développement visaient la meilleure protection du patient et de l’équipe soignante à travers l’optimisation des performances du système « plafond soufflant /chambre/sas ».
Les chercheurs d’EDF ont ainsi créé un ensemble architectural virtuel dans lequel ils ont simulé différentes configurations physiques et comportementales du patient et des équipes soignantes. Outre la validation du concept du professeur Maurice Mimoun, les travaux d’EDF ont participé à la conception du plafond soufflant AirInSpace et contribué à l’optimisation des performances du système architectural «plafond soufflant/chambre/sas». En outre, EDF et la Fondation EDF cofinancent une thèse pour mieux appréhender les phénomènes de déposition/ré‐envol de particules dangereuses pour les grands brûlés. »

réseau CHU

Article publié le 17/09/2012

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